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| Temporada : Féria de Châteaurenard Sanchez Vara triomphe et coupe 3 oreilles (Reportage vidéo ) |
| (19/07/2009) |
Beau temps, 1/2 arènes
Le cartel réunissait Antonio Ferrera, Marc Serrano et Sanchez Vara face à des toros de Los Bayones.
Sanchez Vara coupe une oreille à son premier toro et deux oreilles à son second.
Marc Serrano a effectué une vuelta à son premier.
Le reportage video
 Féria de Châteaurenard - reportage video de la corrida - www.corrida.tv (64,5 Mo)
CHATEAURENARD 19 Juillet 2009-07-21
Commentaire de Jacques Massip.
SANCHEZ VARA COUPE TROIS OREILLES A DES LOS BAYONES DE SUPERBE APPARENCE, MARC SERRANO INTERESSANT ET MALCHANCEUX, ANTONIO FERRERA EN DESSOUS DE SES POSSIBILITES ET VUELTA POUR LE SIXIEME TORO.
On ne change pas une équipe qui gagne, telle paraît être la politique des organisateurs de la Féria de Chato. Mais en tauromachie, le reproductible n’existe pas et cette édition ne fut pas du même cru que la précédente.
Beau temps très agréable, 2/3 d’arènes. Les Los Bayones étaient de fort belle présentation, autant de trapio que de cornes, au jeu quelque peu inégal au cheval et aux leurres.
Antonio Ferrera : l’indulto dont il avait fait bénéficier un de ses Los Bayones 2008 marquait du sceau de l’exigence l’attente du public. Mais le chef de lidia n’était pas dans les mêmes dispositions. On sait combien ce torero toujours sous tension est souvent inconstant. Cette inconstance va jusqu’à se manifester au cours d’une même faena. Ce jour encore, en considérant l’ensemble, il fut assez peu inspiré avec les banderilles et il alterna par ailleurs des séquences désimpliquées, loin du toro, sans panache, avec des séries templées au tracé rigoureux, empreintes d’esthétique et de personnalité. Sa prestation sur son premier toro fut tout de même honorable et une récompense n’eût été nullement scandaleuse. Prit-il ombrage de la froideur du public ? Toujours est-il qu’il ne donna pas sa pleine mesure avec son second auquel il servit une faena du type douche écossaise. Antonio Ferrera quitta les arènes un demi sourire aux lèvres et le regard énigmatique…
Le torero du milieu de cette tarde, Marc Serrano, dut se contenter en tout et pour tout d’une vuelta à l’issue de son premier combat. La déception paraissait l’atterrer. Le Nîmois comptait beaucoup sur cette corrida pour compenser la suite de désillusions qui s’enchaînent depuis le début de la temporada. Pour son premier toro, après un pinchazo et une entière très mal placée à cause d’un déséquilibre lors de l’engagement, il n’était plus question de couper l’oreille que promettait la faena. Sûr de lui, toujours très lucide dans l’évaluation de son adversaire, Marc Serrano a bien toréé. Son évolution est indéniable et se concrétise par la consistance accrue de sa présence en piste, une variété de plus en plus autorisée et un cheminement à poursuivre encore vers la profondeur. Toreo précis, donné dans une relation juste au toro, auquel il ne manque qu’un peu de chance, le petit coup de pouce du destin qui fait changer d’orbite. Peu de choses à dire quant à son second toro. Après les deux premiers tiers houleux et chaotiques, l’animal se retrouva vidé de toute force devant la muleta, n’offrant plus aucune possibilité.
Le troisième compañero du paseo, Sanchez Vara, fut le héros du jour : trois oreilles. Ce torero est méritant, il paye argent comptant et son engagement est toujours soutenu par une grande vaillance. Il a su prendre la mesure de son premier adversaire, très violent, qui ouvrit par deux fois une énorme brèche dans l’enceinte rouge. Faena de transmission conclue par une profonde un peu plate après un pinchazo, une oreille. Au second, son succès fut indéniable et pourtant, il n’a pas révélé entièrement ce toro de vuelta al ruedo. Celui-ci était très commode avec, néanmoins, un certain relief dans la charge. Trop commode peut-être pour ce belluaire habitué à gérer les difficultés dans l’affrontement. En aucun cas ce propos n’a pour but de minorer la prestation d’un maestro qui mérite le respect, son domaine de compétences est tout simplement situé ailleurs. Le tour de piste du Los Bayones que d’aucuns jugèrent excessif récompensa plus son potentiel que ce qui en fut actualisé. Quoi qu’il en soit, jour de fête pour Sanchez Vara et on ne peut que s’en réjouir.
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