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Temporada : Arles - 6ème et dernière Corrida de la Féria. Juan Bautista et Matias Tejela sortent à hombros coupant tout deux deux oreilles.Video en ligne
(05/04/2010)

Sixième et dernière corrida de la féria de Pâques 2010 - Arles


Beau-temps, légèrement venteux. Arène quasi pleine.
Le cartel réunissait El Juli, Juan Bautista et Matias Tejela, face à cinq toros de Puerto de San Lorenzo et un toro, (le premier), de Domingo Hernandez.

El Juli réalise une belle prestation face à son premier adversaire et est applaudi. Son second adversaire ne lui a pas permis de s'exprimer.
Juan Bautista a combattu un premier adversaire sans intérêt et coupe deux oreilles à son second.
Matias Tejela, a hérité d'un second taureau très noble et avec du piquant, à qui il a coupé deux oreilles.

Le reportage vidéo de cette dernière Corrida de la Feria Pascale d'Arles 2010




Le reportage vidéo de la course par lien


Arles. Lundi 17 heures.
Commentaires de Jacques Massip.
Juan-Bautista ET Matias Tejela concluent la féria a hombros.

Insolite! El Juli traversa le ruedo pédibus tandis que ses compagnons de cartel en faisaient le tour portés en triomphe. Le fait n'est pas courant. Mais que l'on ne s'y trompe pas, ce qu'a montré le Madrilène n'est pas indigne de lui. Ses deux toros furent remplacés. Le premier par un Domingo Hernandez sans vice, mais chargeant sur un faux rythme, comme pour garder une part de contrôle sur la situation. Il eut la malchance d'être face au Juli et le pouvoir changea immédiatement de main. Le reste ne fut plus qu'une simple formalité et tout parut alors trop aisé. Une entière et deux descabellos. Salut sous l'ovation. Avec son second, sans grandes capacités, la faena ne fut pas prenante et pourtant ce n'est pas seulement d'intelligence dont dispose ce maestro mais d'un don de clairvoyance digne de madame Irma. Contrairement à toute attente, il misa sur la longue distance pour enchaîner des muletazos aérés. Quatre descabellos le condamnèrent à la sortie pédestre.

Juan-Bautista paraissait échapper à la pression habituelle qui l'étreint lorsqu'il se produit en su tierra.
Avec un premier toro à la charge pesante, il sut vitaminer suffisamment le débat pour que celui-ci aille a mas. L'estocade fut foudroyante, hélas précédée par une vilaine tentative, privative de récompense. Il allait se rattraper en coupant les deux oreilles du suivant, grâce à un toreo bien ajusté aux conditions de son adversaire. A la charge monocorde, il opposa une belle variété, faite de détails subtils. Une entière puissante paracheva l'ouvrage.

Matias Tejela, avec un opposant pas si commode que cela, salua sous les applaudissements. Faena donnée avec l'énergie qui caractérise ce diestro, où de longs muletazos onctueux alternérent avec des enganchones. De jolies séquences dans un ensemble un peu heurté. Quant au toro suivant, un vrai judoka, le dernier de la féria, après avoir infligé un superbe ippon au cheval de Bonijol, sans mal pour personne, il pensa sûrement pouvoir renouveler sa performance face à Tejela. Mais c'était sans compter sur l'aptitude à toréer par le bas de ce dernier. Un rapport d'intimité fut institué d'entrée. La muleta balaya le sol, les cornes aussi pour le plus grand bonheur du public très participant. Un manso con casta et un torero battant s'accordent parfaitement en déployant du jeu, l'illustration en fut donnée joliment. L'épée fit surgir des poches une multitude de mouchoirs exigeant deux oreilles. Le palco ne se fit pas prier.
La féria pascale se termine donc sur une bonne note et c'est tant mieux pour tous et pour la Fiesta Brava!















 
 
 
 
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