LE COMMENTAIRE DE JACQUES MASSIP Mercredi, 18h30. UN LOT DE MIURA EN DEMI-TEINTE, ALLIE AU VENT, MET A L'EPREUVE LES TOREROS. SEUL RAFAELILLO OBTIENT UN TROPHEE EN TEMOIGNAGE D'UN COEUR ENORME.
Vent soutenu avec de fortes rafales et soleil, demi-entrée. Une minute de silence a été observée à la mémoire du regretté Robert Marchand. Toros: silence, applaudissements, applaudissements, applaudissements, applaudissements, silence. Espadas: Padilla: silence et silence. Rafaelillo: salut et une oreille. Savalli: applaudissements et silence.
Bien que les délégués du jour de cette célèbre ganaderia n'aient pas présenté le meilleur niveau, les Miura restent les Miura, avec toujours ce fond de violence et d'imprévisibilité et les diestros ne se bousculent pas devant les chiqueros pour les affronter. Honneur donc, à ceux qui osent. Un seul animal a quitté le ruedo une oreille en moins. Ce toro n'était pourtant pas le meilleur,il avait des derrotes meurtriers, mais il eut devant lui, et réellement devant lui, un torero d'un courage et d'un dynamisme exemplaires, Rafaelillo. Ce qu'on savait de lui a trouvé encore ce jour confirmation. Ce maestro s'impose comme le spécialiste de la bagarre au corps à corps. Le cyclone de Jerez ne put vaincre le mistral nîmois, sans démériter pour autant, son habitude des toros difficiles et son impact sur le public aidant. Mehdi Savalli progresse dans la prise de marques nécessaire pour affronter ce genre de toros. Bon avec le capote, généreux aux banderilles, il fut lui aussi limité par le vent pour s'exprimer d'avantage.