Temporada : Feria de Nîmes Pentecôte 2010 - 6ème corrida de la Féria - Sublime Morante de la Puebla qui coupe une queue et s'ouvre la porte des Consuls(Reportage vidéo)
(23/05/2010)
Temporada : Feria de Nîmes - 6ème corrida de la Féria de Pentecôte - 23 Mai 2010
Beau temps, - 1/2Arènes
Le cartel réunissait en "Mano a Mano" Javier Conde et Morante de la Puebla face à des toros de Juan Pedro Domecq, justes de force et de présentation. Sobresaliente Morenito de Nîmes.
Javier Conde : silence, salut et silence Morante de la Puebla : oreille, silence et deux oreilles et la queue
Morante a offert aux aficionados présent ce matin à Nîmes une véritable oeuvre d'art, laissant éclater son génie artistique. Inoubliable...
Le reportage video de la sixième corrida de la Féria de Pentecôte - Nîmes
LE COMMENTAIRE DE JACQUES MASSIP Dimanche, 11h. MORANTE, TROIS OREILLES ET UNE QUEUE,EMBRASE LES ARENES.
Conde et Morante ont un rapport au temps qui dénote avec l'effervescence de la Féria. C'est donc lentement qu'ils traversèrent le ruedo, le noir de leurs costumes recouvrant l'or, comme il se doit pour des artistes. Beaucoup d'attentes portaient sur cette matinée, le soleil y participait pleinement, il suffisait que les Domecq suivent le mouvement. On peut en retenir particulièrement Morante avec son premier toro auquel il a ravi une oreille, avec des véroniques dont il a le secret et dont on ne sait plus si c'est lui-même ou le toro qui tient le capote, tant l'union est intime. La muleta assuma le relais jusqu'au renoncement de l'animal. Une lame profonde, une oreille. Nous retiendrons encore Conde avec le troisième, un animal suspect jusqu'à la faena, mais qui en fait aimait la muleta et le maestro lui offrit la sienne. Le couple se forma. Et puis tout à coup le conflit, une cogida violente. Conde dut prendre sur lui pour servir de splendides naturelles en ouvrant tout le corps. Un bajonazo minora la récompense, salut au tiers. Malgré ce, la course ne démarrait pas, les toros n'étaient pas à la hauteur, deux furent changés. Pourtant, le public ne cessait pas d'y croire. Il y avait dans l'air comme un pressentiment. Alors... Morante vint, au sixième toro et nous fûmes transportés à une autre époque, celle des années folles, où la corrida cherchait sa spécificité en explorant ses limites. C'est assis sur une chaise surgie du callejon qu'il accueillit son adversaire. Si l'entrée était étonnante, la suite fut éblouissante. Le Domecq, noble et commode, ne possédait pas des qualités exceptionnelles, mais le Sévillan en disposait pour deux. L'actuacion fut un enchantement, un modèle de profondeur et l'estocade réussie. Deux oreilles et la queue, liesse générale. Morante paraît évoluer dans un monde qui lui est propre, aujourd'hui il nous y a invités.
Le reportage vidéo de la course par lien
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