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Temporada : COMMUNIQUÉ Observatoire National des Cultures taurines |
(27/05/2011) |
Le 10 janvier dernier, à la demande de l’Observatoire National des Cultures taurines et après avis favorable de la commission compétente, le ministère de la Culture a procédé à l’inscription de la tauromachie sur la liste du patrimoine culturel immatériel français. Cette décision a été saluée par l’ensemble du monde taurin comme la prise en compte scientifique de la dimension culturelle de la corrida et l’explicitation, de ce point de vue, des raisons pour lesquelles la loi et la jurisprudence françaises ont légalisé depuis plus d’un demi-siècle cette pratique dans « les régions de tradition locale ininterrompue ». Cette décision a été saluée également par de nombreuses personnalités du monde des arts, de la culture et de la politique, comme « une avancée pour le respect de la diversité des expressions culturelles qui a fait l’objet d’une convention signée par l’ensemble des Etats membres de l’UNESCO, dès lors que ces expressions sont conformes à la déclaration universelle des droits de l’homme ». Le 23 mai, en réponse à une lettre de Madame Geneviève Darrieussecq, maire de Mont de Marsan et présidente de l’Union des Villes Taurines Françaises, dans laquelle était exprimée la gratitude du monde taurin pour cette inscription, le Président de la République a confirmé par l’intermédiaire de son chef de cabinet « l’attachement du Chef de l’État à la sauvegarde de nos traditions populaires qui contribuent au maintien de l’identité de notre pays et à la promotion de la diversité culturelle », ainsi que son « engagement à défendre et préserver les pratiques, expressions et connaissances artistiques qui forment le patrimoine culturel français d’hier et d’aujourd’hui ». Face à cette reconnaissance institutionnelle fondée sur des principes républicains incontestables, les associations qui militent pour l’abolition des corridas ont démontré ce jour, par la très faible mobilisation constatée à l’occasion des manifestations organisées pour protester contre cette inscription, que le mouvement anti taurin, loin d’être appuyé comme elles le prétendent par une majorité de citoyens français, est le fait d’une minorité intolérante guidée par l’ignorance et les préjugés, qui se prévaut abusivement d'une représentativité qu'elle ne possède pas. En revanche, la communauté des aficionados est parfaitement identifiable : 150.000 d'entre eux se préparent à participer aux ferias de Vic et Nîmes à l'occasion de Pentecôtes début juin. 50.000 ont déjà assisté à la feria de Pâques à Arles, et au cours de l'été se sont plus de 500.000 d'entre eux qui assisteront aux divers spectacles programmés à Arles, Bayonne, Béziers, Céret, Dax, Mont de Marsan et Nîmes notamment. Soit 700.000 manifestants actifs, dans les seules grandes ferias, tandis que ce sont plus de 2 millions de nos concitoyens qui assistent chaque année à des manifestations taurines. En ne répondant pas à l'invitation qui lui était faite de manifester contre l’inscription de la tauromachie au patrimoine culturel français, la population française a montré qu'elle ne souhaite pas, comme les associations abolitionnistes le lui avaient demandé, s'engager sur la voie d'une inacceptable discrimination culturelle, et qu'elle estime par conséquent que la tauromachie est légitimement inscrite au patrimoine culturel immatériel français.
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