Temporada : Féria de Pentecôte 2011 - Nîmes - 1ère Corrida : Triomphe de Luis Bolivar, grave cornada pour Marc Serrano (Reportage Video)
(08/06/2011)
Feria de Nîmes Pentecôte - 1ère Corrida de la Féria
Beau temps - 1/4 d'arènes Le cartel réunissait Marc Serrano, Luis Bolivar et Alberto Aguilar qui confirmait son alternative, face à des toros de Virgen Maria et de Santa Ana bien présentés et compliqués. A son premier toro, Marc Serrano a reçu une grave cornada à mi-faena. Il a été conduit à l'infirmerie où a été constaté une cornada avec deux trajectoires, une de 3O centimètres qui va du genou à la cheville et l'autre de 20 cm dans le muscle. Pronostic grave. luis Bolivar a tiré son épinge du jeu face à ses deux premiers adversaires mais n'a rien pu faire face au sixième, trop compliqué. Alberto Aguilar a éprouvé quelques difficultés, face à ses deux adversaires, sans pour autant démériter, surtout face au second qui ne baissait pas la tête.
Marc Serrano : ovation lors de sa sortie vers l'infirmerie Luis Bolivar : Oreille, oreille et silence Alberto Aguilar : salut et silence.
Le compte-rendu de Jacques Massip
Sortie à hombros de Luis Bolivar pour la corrida d'ouverture de la Féria, qui restera marquée par la cornada de Marc Serrano.
Les toros de Virgen Maria et Santa Ana, tous bien présentés, n'ont pas placé cette première course sur orbite. A part le 5ème, un Virgen Maria, nettement au-dessus du lot, ils ont montré une certaine violence plus que de bravoure, une charge irrégulière, avec des éléments de noblesse toutefois. Autant dire que les toreros n'ont pas toujours été à la fête, et les deux oreilles accordées à Luis Bolivar qui eut le mérite, par son engagement, de porter sur le public, ne reflète pas réellement le niveau de la course. Le torero de Cali, oreille, oreille et silence, a fondé ses trois faenas sur l'énergie plus que l'esthétique. Alberto Aguilar, salut et silence, ne put offrir que sa détermination. Marc Serrano, blessure avec son premier adversaire.
Le 8 juin 2000 Marc Serrano échangeait les trastos avec El Zotoluco, sous le témoignage de José Luis Moreno. Onze années sont passées sans altérer l'envie du Nîmois. Onze années pourtant guère faciles sur le plan tauromachique, auxquelles peu de toreros, confrontés à l'usure du doute, auraient résisté. Ce jour donc, anniversaire de son alternative, il avait la prérogative, en tant que chef de lidia, de confirmer pour la France celle d'Alberto Aguilar. Une sorte de clin d'oeil du temps, comme pour remettre les pendules à zéro. C'est en tout cas dans cet état d'esprit que le diestro accueillit « Fanatico », un tardo à la charge irrégulière lorsqu'il s'autorisait. La volonté était du côté du torero qui pensait pouvoir forcer la chance en insistant malgré le peu de transmission du Santa Ana. Il y a dans ce genre de situation, presque toujours une série de trop. Ce fut encore le cas, ce mercredi, de triste façon. La corne pénétra la face antérieure de la cuisse droite, occasionnant deux longues trajectoires dont une traversant le quadriceps. Onze années d'espoirs pour deux ou trois secondes qui paraissent une éternité lorsque le toro en dispose totalement. L'hémorragie, tout de suite importante, ne fut pourtant pas dissuasive pour le maestro. Puisant dans le pundonor, il tint à porter l'estocade lui-même, avant d'être emporté d'urgence en salle d'opération. Belle leçon de professionnalisme et de courage, qui méritait bien un hommage. A bientôt, Marc.
LE REPORTAGE VIDEO DES MEILLEURS MOMENTS DE LA CORRIDA
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