Temporada : Féria de Pentecôte - Nîmes : Importante faena d'El Cid face à un toro de Miura (Reportage Video)
(11/06/2011)
Feria de Nîmes Pentecôte - 5ème Corrida de la Féria
Beau temps chaud, un peu de vent - Quasi plein. Le cartel réunissait Rafaelillo, El Cid et Mehdi Savalli, face à trois toros de Miura et trois toros de Victorino Martin, bien présentés, mais très compliqués, à l'exception du cinquième, un Miura noble et maniable. Rafaelillo a hérité du plus mauvais lot. El Cid a effectué une importante faena, face à son second adversaire, le cinquième de l'après-midi, un toro de Miura. Il a perdu une oreille de poids avec les aciers. Mehdi Savalli n'a pas démérité face à son premier adversaire, réalisant quelques séries intéressantes. Face à son deuxième toro il n'a rien pu faire.
Rafaelillo : Division après avis et silence El Cid : applaudissements et ovation Mehdi Savalli : silence et silence.
Le compte-rendu de Jacques Massip Les Miura et les Victorino, tous unis contre Rafaelillo, El Cid et Mehdi Savali. Un seul salut au tiers pour El Cid.
Ce n'était pas sans arrière-pensée que l'on s'est rendu aux Arènes pour une tarde pour le moins originale, un mano a mano, ou plus justement « un corne à corne » entre les célèbres ganaderias de Miura et Victorino Martin. Alors qu'en principe on se préoccupe du jeu prévisible des toros en fonction de leurs disponibilités et qualités, ce jour on se demandait plutôt lesquels, des Miura ou des Victorino, pourraient être les plus performants dans l'opposition à tout projet torerista. Ou encore, les plus énigmatiques dans l'embrouille afin d'incarner au mieux leur réputation. Pour tenter des réponses, un cartel lui aussi original, avait été composé : Rafaelillo, El Cid et Mehdi Savali. Ces questions devaient trotter dans bien des têtes car les gradins étaient abondamment garnis. C'est sous la chaleur que Rafaelillo ouvrit le débat avec un très beau Miura de 592kg. Ce dernier chercha immédiatement au-delà du leurre. Le maestro de Murcia n'est pourtant pas un néophyte, sa muleta a tutoyé particulièrement les toros difficiles et l'homme n'est pas un dégonflé, loin de là. Il a dû pourtant renoncer, portant tout de même une entière au troisième essai sur un engagement kamikaze, suivi de quatre descabellos. Le public se divisa, sûrement gagné lui aussi par l'esprit du mano a mano... Rafaelillo devait compter sur un effet de la bonté condescendante du Victorino pour regagner du crédit auprès de l'assemblée. Après une entrée en matière électrique des deux côtés et à l'issue de trois piques effectives, le toro imposa sa manière très personnelle de concevoir la tauromachie. Un après-midi inconfortable pour le vaillant torero.
El Cid avait choisi le Victorino comme premier adversaire. Peut-être par gratitude pour une ganaderia qui a relancé sa carrière ou plus sûrement pour se donner confiance. Toréable ne veut pas dire commode et le Cid, bien que jouant le jeu en se croisant bien, eut du mal à enchaîner ses passes. Pinchazo, suivi de trois-quarts de lame très efficace. Applaudissements aux deux. Bien que Miura d'apparence, son second toro passait réellement et de plus en mettant la tête. Le visage du Cid en reprit de la couleur, d'autant qu'il était acclamé. Il soigna ses naturelles et se trouvait dans des conditions de triomphe. Tout était pour le mieux, jusqu'à l'estocade qui, longuement préparée, s'enfonça jusqu'à la garde et en bonne place. Hélas, le toro ne tomba pas, nécessitant l'usage du verdugo qui ternit le succès à force d'échecs répétés. Ovation quand même, lors du salut au tiers.
Comme à son habitude, Mehdi Savali était gonflé à bloc. Il avait, pour la première rencontre, opté pour le Miura, qu'il accueillit par des véroniques pieds tanqués, qui méritent un coup de chapeau ! Il tint aussi à banderiller lui-même ses deux adversaires, avec un certain succès. Le bouillant Arlésien n'en était pas à son premier Miura et trouva de fait suffisamment de recours pour allonger sa charge, retenue de prime abord. La faena fut bien soutenue par le public, mais un quart de lame au quatrième essai et deux descabellos anéantirent ses espoirs. Un joli Victorino en robe cendrée clôturait la course. Les présentations firent des étincelles, mais le toro prit rapidement le dessus, obligeant Mehdi à rompre. Bon tiers de banderilles avec la troisième paire posée al violin. La faena développa ce qu'on avait vu au premier tiers, le toro s'engageant et se retournant très vite prit progressivement l'ascendant sur le torero. Celui-ci refusant d'abdiquer, il s'ensuivit des séquences brouillonnes, signant tout de même son courage. Une entière tombée à la suite d'un pinchazo, plus un descabello.
Quant au score, pour les férus de classements sportifs : Les six toros applaudis à l'arrastre. Bilan : match nul.
LE REPORTAGE VIDEO DES MEILLEURS MOMENTS DE LA CORRIDA
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