Temporada : Feria de Pentecôte - Nîmes : Jose Maria Manzanares étincelant coupe 4 oreilles et une queue (Reportage Video)
(11/06/2011)
Feria de Nîmes Pentecôte - 4ème Corrida de la Féria
Temps chaud légèrement nuageux, vent - Quasi plein. Jose Maria Manzanares étincelant pour la corrida d'alternative de son frêre. Jose Maria Manzanares un maestro exceptionnel alliant charme classe et talent !
Le cartel de cette corrida mixte réunissait Jose Maria Manzanares, Pablo Hermoso de Mendoza et Manuel Manzanares(qui prenait l'alternative), face à deux toros de Garcigrande, deux toros de Carmen Lorenzo et deux toros de San Mateo.
Jose Maria Manzanares a réalisé une faena intense face au premier Garcigrande très noble. Sa deuxième faena réalisée avec temple et beaucoup de profondeur a enchanté le public. Pablo Hermoso de Mendoza coupe une oreille à son premier toro. Manuel Manzanares a très bien toréé son toro d'alternative, auquel il coupe une oreille. Il a perdu tout espoir de trophée à la mort de son deuxième toro.
Jose M. Manzanares : deux oreilles et deux oreilles et la queue. Pablo Hermoso de Mendoza : Oreille et salut. Manuel Manzanares, qui prenait son alternative : Oreille et silence.
Le compte-rendu de Jacques Massip Un éblouissant Jose-Maria Manzanares face à de bons Garcigrandecoupe quatre oreilles et un rabo.
Le plateau était séduisant pour cette corrida mixte ; pourtant on était en droit de se méfier de ce genre de spectacle, les cavaliers et les piétons bien que méritant le même statut de toreros ne produisent pas toujours un ensemble harmonieux. Mélanger des substances différentes risque de faire des grumeaux si le catalyseur n'est pas efficace. En cette matinée ensoleillée, c'est le public qui a assumé ce rôle avec bonheur. Public tout à la fois festif, débonnaire, mais dont il ne fallait pas sous-estimer la compétence : le palco l'a appris à ses dépens. On le savait, le fils aîné des Manzanares est actuellement impressionnant, collectionnant les succès partout où il se produit. Disons-le tout de suite afin de mieux participer ensuite à la louange, la queue qui suppose la perfection n'aurait pas dû lui être accordée à cause d'une épée trop basse : son second toro rechignant à la mise en suerte imposa une tentative précipitée et immanquablement imprécise. Ce que tout le monde a constaté sauf le palco. Heureusement, car c'est comme cela qu'on peut gâcher un moment précieux, l'excellent public ne s'y est pas trompé, en réservant ce qui revenait de droit à chacun : ovation au torero et bronca au président, lequel avait d'ailleurs attribué précédemment une oreille à chacun des rejoneadores sur une pétition minoritaire. Pour l'essentiel, c'est-à-dire ce qui se passe dans le ruedo, ce fut malgré le vent un festival de circulaires dans les deux sens au plus près de la taleguilla. Jose-Maria Manzanares, comme seule une figura peut le faire, torée avec une simplicité rutilante. Son premier combat fut un modèle du genre, il ne manquait qu'un peu plus de vibration dans la charge de son Garcigrande pour que celui-ci sorte équeuté. Son second fut accueilli à genoux ; immédiatement au cœur de son sujet, le maestro enchaîna par des véroniques. Il offrit ce toro à son « torero des toreros » de père, sous l'hommage unanime des tendidos, accompagné par Chicuelo II. Un moment heureux et chaleureux. Muleta en main, Manzanares dut d'abord corriger la tendance un peu trop exubérante de son adversaire, pas aussi commode qu'il y paraissait, abaissant plus encore le leurre. Tout devint onctueux sans perdre en intensité, grâce à un toreo de ceinture et de poignet conjugués, et ceci jusqu'à l'estocade.
Pablo Hermoso de Mendoza coupa une oreille au San Mateo qu'il reçut en premier. Les preuves de sa valeur ne sont plus à faire, bien que rien de transcendant n'ait été montré, sinon un formidable recorte en début de prestation. Avec son second, il entra dans une plus grande exigence, se centrant plus sur le toro que sur le public, avec notamment des toques parfaitement exécutés. Salut au centre.
On aurait bien voulu que Manuel Manzanares connaisse lui aussi le succès. Mais sans augurer de ce qui va advenir de sa carrière, il est encore bien vert.
La sortie des toreros aurait dû être l'inverse parfait de leur entrée, à savoir les cavaliers à pied et le piéton porté. Mais c'était sans compter sur l'élégance et la solidarité fraternelle de Jose-Maria qui choisit d'accompagner Manuel sur les zapatillas.
LE REPORTAGE VIDEO DES MEILLEURS MOMENTS DE LA CORRIDA
le reportage vidéo de la corrida par lien 
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