Temporada : Feria de Pentecôte - Nîmes : Juan Bautista triomphe (3 Oreilles) et sort "a hombros" par la porte des Consuls (Reportage Video)
(12/06/2011)
Feria de Nîmes Pentecôte - 6ème Corrida de la Féria
Beau temps - Arènes pleines. Le cartel réunissait Enrique Ponce, Javier Conde et Juan Bautista, face à six toros de juan Pedro Domecq, le meilleur étant le troisième. Matinée émouvante en souvenir de Juan Pedro Domecq. Une minute de silence a été observée avant le début de la course.
Enrique Ponce : Ovation et oreille arès deux avis. Javier Conde : 1 oreilles et ovation Juan Bautista : 2 oreilles et 1 oreille.
Le compte-rendu de Jacques Massip Ponce et Conde, motivés, coupent chacun une oreille, tandis que Juan-Bautista, surmotivé, sort a hombros avec trois trophées.
Arènes quasiment pleines pour une matinée de l'art, sous la chaleur. Le public, reconnaissant pour services rendus, a ovationné Ponce à l'issue du paseo, celui-ci invitant ses compagnons à partager le salut.
La noblesse estampillée Domecq s'est offerte au classicisme poncien. Le maestro attentif à la moindre opportunité a concocté de fort jolies séquences, malgré le peu de répondant de son adversaire. Des naturelles bien arrondies servies dans un rayon réduit, presque au corps à corps, portèrent sur les tendidos. L'ensemble fut académique dans la recherche de la pureté du geste. Bien que cadré, le toro vacilla sur ses postérieurs, différant ainsi l'estocade. Un avis et une entière, salut au tiers. Son second entra en piste en boitillant. Mais l'on connaît les vertus thérapeutiques dont dispose Ponce et combien de toros ont été régénérés par sa muleta. Il suffisait d'accepter d'attendre. Certains, pourtant, désespéraient devant l'impossibilité d'enchaîner. Mais sollicitude et intelligence ont valeur de remèdes efficaces et c'est en dernière partie que le meilleur fut montré. Belle entière sur le deuxième avis. Une oreille.
C'est vrai qu'il était beau, ce toro ! Le coup de cœur qu'il déclencha chez Conde était visible et quand Conde aime, le public aime aussi. Tout se déroula au ralenti, sans toque , afin de ne pas rompre la suavité dont le point d'orgue fut un redondo inversé par lequel le corps du torero fut par trois fois circonscrit de façon liée. Demi-épée tracera efficace. Une oreille. Le Domecq suivant fut accueilli par des véroniques enveloppantes qui confirmèrent les bonnes dispositions du torero. Ceci à tel point qu'il entra dans un rythme vif. Puis peu à peu l'inspiration recouvrit la volonté et le toro, sensible à la métamorphose, d'acteur devint spectateur. Une entière en arrière. Silence.
Juan-Bautista est souvent plus à l'aise à Nîmes que dans son propre fief. Il se soumet sûrement lui-même à moins de pression, mais il sait qu'il peut compter sur une qualité de soutien qui ne s'est jamais démentie. Totalement libéré, il s'autorisa par un début sur les genoux, tant pour le travail à deux mains qu'à une main. Il voulut témoigner de sa reconnaissance en banderillant lui-même. Usage de la mi-distance pour des derechazos ajustés, puis des circulaires par lesquelles les qualités du toro furent exploitées au mieux. Bernardinas pour terminer une lidia complète d'un intérêt soutenu. Bonne entière par laquelle se révèla la caste de l'animal. Deux oreilles. La course pesante de l'ultime Domecq fut fluidifiée par la souplesse de la muleta. Le toro se figeant progressivement, Juan-Bautista sut en tirer parti en séjournant un moment dans le berceau des cornes. Une estocade d'un quart de profondeur portée a recibir, plus un descabello. Une oreille supplémentaire.
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