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Temporada : Le tragique suicide de David Silveti
(12/11/2003)
Le matador de toros mexicain David Silveti, grande vedette du toreo mexicain, s’est donné la mort ce mercredi en se tirant une balle dans la tête alors qu’il se trouvait dans sa propriété de Salamanca, dans l’état mexicain du Guanajuato. Le corps de David Silveti a été découvert par son père, Juan Silveti, lui aussi matador de toros. Il était âgé de 48 ans.

Cette information, qui a bouleversé l’opinion publique au Mexique, a été largement commentée par les différents médias nationaux audio-visuels.

Apoderado de David Silveti jusqu’à son retrait du toreo au printemps dernier, José Antonio Ramírez a déclaré sur la chaîne mexicaine Televisa que « David souffrait d’une forte dépression et, de plus, il cachait une pathologie de double personnalité ».

Membre de la grande dynastie taurine des Silveti, David a longtemps fait honneur à sa famille, connaissant une grande carrière dans le milieu des toros. Considéré comme l’un des meilleurs toreros mexicains, David jouissait d’un grand prestige auprès de l’opinion publique, qu’elle soit aficionada ou pas. Sa mort a causé la consternation dans tous les milieux taurins mexicains.

Né le 3 octobre 1955 à Mexico (District fédéral), David Silveti était membre d’une des plus célèbres dynasties toreras qu’ait connu le Mexique.

David Silveti connaît son premier succès le 10 février 1974 à Guadalajara, toréant avec beaucoup de goût les novillos de Rafael Obregón mais perdant avec l’épée un triomphe pourtant acquis avec la muleta. Il était accompagné au cartel par Ángel Martínez « El Zapopán » et Fermín Espinosa « Armillita ».

Il est sacré matador de toros le 20 novembre 1977 à Irapuato, des mains du regretté Curro Rivera, autre grande figura du toreo au Mexique, et en présence de Manolo Arruza, face à un toro de Mariano Ramírez.

Moins de deux ans plus tard, le 7 janvier 1979, il confirme cette alternative à la Monumental de Mexico, avec Manolo Martínez comme parrain et Eloy Cavazos en qualité de témoin. Il combat pour l’occasion un lot de l’élevage mexicain de Mimiahuapan.

Au cours de la saison 1987, David Silveti participe à plusieurs grandes ferias espagnoles parmi lesquelles la plus prestigieuse, celle de San Isidro, à Madrid. Sur le sable des arènes de Las Ventas, David Silveti confirme son alternative des mains du plus grand des toreros français, le regretté Nimeño II, en présence de Tomás Campuzano, face au toro « Huidizo », n°31, negro bragado, 539 kg, de l’élevage mexicain de San Mateo.

Retiré pendant quelques saisons, il revêt l’habit de lumières, blanc et or, le 27 juillet 2002, dans les arènes mexicaines de Querétaro, affrontant le toro « Guadalupano », n°57, 475 kg, de l’élevage de Montecristo. Alternant aux côtés de Guillermo Capetillo et de Paco González, il coupe l’oreille de son premier adversaire avant de saluer au tiers à l’issue de son second combat. Au cours de cette demie saison 2002, il torée un total de six corridas, coupant sept oreilles et une queue. Silveti alterne les grandes faenas mais affiche aussi quelques faiblesses en piste, laissant sonner les trois avis à deux reprises. Il en va de même en 2003, où il torée six corridas et coupe quatre oreilles. Sa dernière corrida est celle du 22 février 2003 à Cadereyta Jiménez (Nuevo León), où il affronte deux toros de Refugio Peña. Aux côtés de Pablo Hermoso de Mendoza (une oreille – vuelta), Enrique Garza (deux oreilles – salut au tiers) et César Garza (applaudissements), David Silveti salue au tiers à l’issue de son premier combat avant d’écouter un silence après sonnerie des trois avis lors de sa seconde faena.

Auteur d’une grande faena le 12 janvier dernier à la Monumental de Mexico face à un exemplaire de Fernando de la Mora – récompensée par le prix de la meilleure faena de la Temporada grande 2002 – 2003 –, David Silveti avait finalement annoncé son retrait définitif des ruedos le 4 mars 2003 lors d’une conférence de presse, justifiant cette décision par rapport à une nécessité d’ordre



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