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Temporada : Béziers - Pas d'oreille coupée pour la dernière corrida de la féria - Compte rendu de la Féria (Reportage video)
(15/08/2012)
Temps orageux et pluie vers la fin. 2/3 d'arène pour la dernière corrida de la feria de Béziers.
Le cartel réunissait Rafaelillo, Javier Castaño et Mehdi Savalli, face à un lot de toros de Miura, bien présentés, braves mais un peu faibles, le meilleur étant le second.

Rafaelillo : Salut au tiers et silence,
Javier Castaño : Applaudissements aux deux
Mehdi Savalli : Silence après avis et silence.


LE REPORTAGE VIDEO





le reportage vidéo de la corrida par lien


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LA FERIA DE BEZIERS 2012 - Compte rendu de la Féria par Pierre Nabonne

Feria de Béziers 2012 : un bon millésime (Hebdomadaire L’AGATHOIS)

Castella absent pour cause de divergences entre Empresa et Apoderado, Ponce et Manzanares hors de combat, voilà de quoi causer bien du souci sur la cuvée de cette année.
Leurs remplaçants de luxe, David Mora (2 contrats au lieu d’1 seul comme prévu initialement) et Miguel Angel Perera, présentaient tout de même eux aussi de solides références. De plus la Feria, avec le 15 août tombant un mercredi, affichait une corrida supplémentaire à sa copieuse programmation. Et, avec les toros de Margé, de Fuente Ymbro et les Miura, elle s’annonçait plus « Torista » que les éditions précédentes. Mais pas suffisamment encore aux yeux et aux portefeuilles de beaucoup puisque l’affluence, à Béziers comme pratiquement partout ailleurs, en France comme en Espagne, n’a pas répondu aux attentes des organisateurs.

Finalement, les plus décontractés étaient encore les rugbymen biterrois qui ouvraient les festivités dès le jeudi 9 août par une encourageante victoire sur les voisins carcassonnais après qu'ils aient tout juste appris leur maintien officiel enProD2. Mais dans la nuit du lendemain soir, après la fermeture des Bodegas et alors que la Feria débutait à peine, un jeune père de famille de 33 ans, un garçon bien à tous égards, tombait pour ne plus jamais se relever, victime d'une rixe aussi idiote que malheureuse. Mais enfin dans quelle société vivons-nous, alors qu'une famille et une Feria se trouvaient endeuillées à jamais?.... Et pourtant la fête a été belle, partout et pas seulement aux Arènes. Les percussionnistes des Tambours du Bronx et de la Bande à Béziers ont enflammé la foule, le jeune Orelsan a fait se pâmer les demoiselles… et les sémillantes danseuses de Tenerife les hommes alors que la parade musicale du dimanche soir a réuni tout au long de son parcours plus de 50.000 spectateurs ravis. Pour sa part le spectacle équestre a, pour la 23° fois consécutive, enchanté petits et grands alors que la magie du Flamenco trouvait un cadre à sa mesure pour réunir chaque soir plus de 3.000 personnes au cloître de la cathédrale Saint- Nazaire. Et, dans un style totalement différent, ils se comptaient dix fois plus pour assister aux concerts endiablés du Collectif Métissé tout aussi déchaîné au bas des Allées que l'an dernier.

Mais, avant d'aller profiter de toutes ces animations gratuites, Il ne restait plus qu'à s'installer sur les gradins des Arènes en attendant que s'ouvre la porte du toril....avant d'aller refaire, le soir venu, la corrida au comptoir des nombreuses bodegas, du Rincon de la Panthère derrière les Arènes jusqu'à toutes celles qui parsèment la ville durant ces jours et ces nuits de liesse.
Tout avait magnifiquement débuté le 11 août pour l’alternative, 12 ans après Sébastien Castella, du second Biterrois atteignant ce niveau : Tomas Cerqueira, pur produit de l’école taurine biterroise. Lequel en surprit plus d’un par ses progrès hivernaux, fruits d’un intense entraînement dans la région de Salamanque. Devant Radiante, 520 kilos, marqué du fer de Domingo Hernandez, il étala une sérénité et une maîtrise qui lui permirent d’obtenir fort justement sa1° oreille de Matador de toros. A laquelle vint encore s’en ajouter une seconde face au 6° de l’après-midi après une épée concluante très méritoire devant le toro de Garcigrande le mieux armé et le plus dangereux.. Il mérita ainsi les honneurs de la sortie en triomphe en compagnie de ses deux compagnons de cartel, Alejandro Talavante (auteur de merveilleuses naturelles et d’enchaînements magistraux récompensés par 2 belles oreilles de son 1° adversaire avant de se montrer encore plus exceptionnel devant son second , réalisant là certainement la meilleure faena de la Feria, malheureusement mal achevée à l’épée) et David Mora, 2 oreilles pour lui aussi face à son 1° Garcigrande (appelé Mafioso) qui prit 2 piques sans broncher avant de se livrer franchement dans la muleta avant que le torero ne baisse( un peu inexplicablement )de rythme. Dommage, et l’excellent toro devait donc se contenter d’une vuelta posthume très fêtée alors que beaucoup pensaient déjà à un possible indulto…

Patience, ce sera pour le lendemain ! En ce dimanche 12 août, certains des six toros de Daniel Ruiz n’avaient pourtant de toros que le nom. Si El Juli ne montra pas grand-chose de son immense talent, Miguel Angel Perera démontra qu’il traverse actuellement une période faste. Héroïque lors des Hogueras de San Juan d’Alicante où il triompha malgré une cornada de 25 centimètres, il arrivait directement du Puerto de Santa Maria où il venait de couper 2 nouvelles oreilles devant le Roi d’Espagne en personne. Après une faena quelque peu stéréotypée face à son 1° dont il reçut toutefois un pavillon, il réceptionna le cinquième, Calabres, un petit gabarit malgré ses 525 kilos. Lequel fit d’entrer voler les planches avant de n’en faire qu’à sa tête pour foncer sur le picador de réserve avant de recevoir enfin une troisième pique plus académique. Perera, concurrent déclaré de Castella, débuta sa faena par trois cambiadas qui mirent les gradins en ébullition alors que Calabres démontrait tout au long de la faena une mobilité et une noblesse dignes d’éloges. Le torero et une partie du public commençaient à penser, tout comme l’éleveur, à une éventuelle grâce de l’animal pendant que le toro, véritable machine à répéter inlassablement ses charges, répondait avec toujours autant d’allant à la moindre sollicitation de sa muleta. Jusqu’à ce que les clameurs de la « vox populi » enflent, enflent alors que Perera, épée en main, interrogeait du regard le Président. Lequel finissait par accéder à la demande majoritaire du bon peuple biterrois en sortant timidement le mouchoir orange signifiant l’indulto d’un Calabres rentrant au corral en galopant encore et encore. Alors, indulto mérité ou trop généreux,voilà de quoi alimenter les controverses des futures Tertulias hivernales même si l’on sait déjà que Caraalegre (de l’élevage de Valdefresno), le 1° toro gracié voici six ans déjà dans ces mêmes Arènes de Béziers plus que centenaires, possédait une autre dimension…
Quant au troisième larron, Daniel Luque, il avait auparavant dessiné des séries de grande classe agrémentées de superbes inspiratins. Dont la déjà célèbre « Luquesina » où il enchaîne les passes en déployant sa muleta alternativement des deux mains sans bouger d’un pouce. Et c’est ainsi qu’il franchissait la Grande Porte des Arènes avec 2 oreilles bien gagnées, accompagnant Miguel Angel Perera (crédité d’une et deux oreilles symboliques) dans le triomphe pendant que Calabres se faisait soigner dans les corrales de la Plaza avant d’être raccompagné jusqu’à Albacete pour une retraite paisible.

Le lendemain beaucoup se réjouissaient à l’avance du retour du Toreo à cheval. Effectivement, Pablo Hermoso de Mendoza a séduit un public peu exigeant par son style spectaculaire, passages par l’ intérieur au ras des planches, pirouettes à 360°,banderilles courtes à deux mains, cornes saisies à pleines mains du haut de ses chevaux-stars, Chenel, Manolete et Pirata.Mais il ne faudrait tout de même pas oublier plusieurs accrochages par des toros très mobiles (de l’un des fers du Niño de la Capea) ainsi que des conclusions laborieuses : dans ces conditions, les 4 oreilles accordées à celui que l’on salue comme le meilleur Rejoneador de l’histoire nous paraissent plus que généreuses…Les 9000 spectateurs (d’accord, ce n’était pas plein mais les Arènes de Béziers font partie des plus grandes avec une contenance maximale de 13.000 personnes) étaient également très heureux du retour de Juan-José Padilla, un véritable miraculé après la terrible cornada de Zaragoza qui l’a rendu borgne. Toujours aussi spectaculaire à la cape et aux banderilles, il a cette fois manqué de réussite à l’épée et a dû se contenter d’une vuelta et d’un salut au centre très applaudi. Mais vraiment, vous méritez tout le respect et l’admiration du monde taurin, Maestro ! Restait Yvan Fandiño qui ne rompit jamais devant deux Margé exigeants. L’allure et le gabarit du dernier furent d’ailleurs salués dès son entrée en piste. Tête haute à l’heure du défi, il partit de loin pour une 1° pique appuyée, puis pour une seconde bien dosée. Bouche fermée jusqu’au bout, Escandalito, 530 kilos, livra un duel épique à un Fandiño valeureux qui ne rompit jamais. Mais qui dut pourtant se contenter d’une seule oreille alors qu’il aurait peut-être mérité davantage devant un toro de Robert Margé salué par une vuelta posthume. Pour la 4° fois consécutive, l’élevage des Monteilles (à l’embouchure de l’Aude) avait une nouvelle fois honoré Béziers !

Le mardi, beaucoup attendaient les Fuente Ymbro au tournant après leurs triomphes à Bayonne et Mont-de-Marsan. Pourtant ceux de Béziers, bien que parfaitement présentés, ont fortement déçu les véritables Aficionados par leur manque de caste. Juan Bautista, à l’aise devant le 1°, réalisa une bonne petite faena bien conclue à l’épée pour couper la 1° oreille de l’après-midi. David Mora, déjà applaudi pour son toreo de cape à son 1°, nous a ensuite beaucoup plu face à son second arborant un morillo impressionnant. L’homme, doté d’une solide technique et d’une élégance naturelle venant souligner son allure de seigneur, sut imposer la loi d’une muleta dominatrice à un toro qui se montrait plus fuyant sur la fin. L’oreille obtenue était donc parfaitement méritée, tout comme les deux vueltas très fêtées venant également récompenser l’une des meilleures prestations de la saison de David Mora. Et le jeune Landais Thomas Dufau ne voulait pas rester en retrait de ses collègues. Déjà séduisant devant son 1° dont le puntillero lui fit perdre un trophée en le relevant, il entama sa seconde faena par deux passes dans le dos (dites Cambiadas car changées de côté au tout dernier moment) à couper le souffle. Le toro venait de loin au début mais Thomas sut rapidement s’arrimer au fil des cornes, très aiguisées d’ailleurs, pour couper lui aussi une belle oreille très encourageante pour son proche avenir : « J’ai été récompensé par mon envie de devenir figura, en tout cas de tout faire pour aller au bout de mon rêve », confiera-t-il plus tard. Oui David, le chemin sera encore long mais l’Aficion française est avec toi.

Et nos Novilleros méritent eux aussi nos encouragements : devant du bétail de los Galos appartenant à Marie-Sara, très charpenté mais manquant de caste, Cayetano (Gaëtan) Ortiz a amplement démontré qu’il avait retrouvé le sitio après sa grave blessure de Lunel en juillet 2011 : style face à son 1°, courage sans faille devant son très dangereux second qui l’accrochera spectaculairement et une et une oreille pour accompagner le jeune Colombien Luis Miguel Castrillon pour la sortie a hombros. Voilà de quoi reprendre totalement confiance … et ravir son professeur de l’école taurine biterroise, Philippe San Gilen dont trois de ses protégés ont coupé 2 oreilles : Tomas Cerqueira, Cayetano Ortiz et même Joao Machado en non-piquée.

Pour Mehdi Savalli par contre, il serait temps de se dépêcher pour ne pas rater le train. Toujours aussi spectaculaire à la cape et aux banderilles, il n’en a pas moins manqué son rendez-vous avec les Miura clôturant traditionnellement la Feria taurine dans l’après-midi du 15 août. Il est vrai que la fameuse légende noire rôdait sur le sable des Arènes, aussi menaçante mais plus dangereuse que le ciel de plus en plus plombé laissant entendre les premiers grondements du tonnerre. Les toros des héritiers de Don Eduardo Miura, insensibles aux intempéries qui s’annonçaient, longs et charpentés, accusaient sur la bascule 650, 590, 602, 606, 617 et 636 kilos, pas moins, avec une envergure entre les cornes propres à faire pâlir les plus téméraires. Nul n’ignore que Rafaelillo a acquis depuis longtemps ses titres de noblesse de vaillant parmi les vaillants, jusqu’à être sacré triomphateur de l’édition 2011, mais cette fois il abdiqua rapidement.
Restait heureusement encore celui que tout le monde attendait après son solo historique à Nîmes, ceux et celles qui y étaient en garderont d’ailleurs un souvenir impérissable et ceux qui en étaient malheureusement absents espéraient donc Javier Castaño comme le Messie. Lequel débuta brillamment à la cape avant de permettre à sa cuadrilla d’exprimer toutes ses qualités. On connaissait déjà bien maintenant le Picador-vedette Tito Sandoval mais c’est finalement son collègue Fernando Sanchez qui reçut justement le prix de la meilleure pique attribué par la Peña Emilio Oliva. Et ce fut un vrai grand spectacle de voir ce magnifique toro,Dadito, s’élancer pour trois longs assauts (dont deux de plus de 30 mètres) supportés sans broncher par Fernando Sanchez du haut de son cheval au son de la musique, avant que David Adalid (qui nous rappela le grand Manolo Montoliu, décédé tragiquement en Plaza de Seville en 1992) ne soulève lui aussi les gradins par ses paires de banderilles absolument exceptionnelles. Et le Maestro Javier Castaño se montra lui aussi tout à fait à la hauteur de sa récente réputation, debout comme à genoux sous la pluie et seuls plusieurs échecs répétés aux aciers le privèrent d’un triomphe que nous souhaitions tous.
Tant pis, ce sera pour l’an prochain ! Le rendez-vous est pris et nous attendons déjà l’édition 2013 de la Feria de Béziers avec impatience…

Pierre Nabonne.












 
 
 
 
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