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| Temporada : Sortie en triomphe pour Rafaelillo lors de la première corrida de la Féria de Pentecôte à Nîmes (Reportage Video) |
| (17/05/2013) |
Première corrida de la Féria de Pentecôte 2013 à Nîmes
Orage et pluie pour les trois premiers toros puis beau temps. 1/4 d'arènes.
Le cartel réunissait Rafaelillo, Robleño et Luis Bolivar, face à des toros de Escolar Gil, magnifiquement bien présentés, braves, noble le premier, un peu fade le troisième et compliqués pour les autres.
Rafaelillo a hérité du meilleur lot et a coupé 1 oreille à chaque adversaire et Robleño a hérité du plus mauvais.
Rafaelillo : 1 oreille et 1 oreille après avis.
Fernando Robleño : Salut après avis et applaudissements au tiers.
Luis Bolivar : silence et silence
LE REPORTAGE VIDEO
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LE COMMENTAIRE DE JACQUES MASSIP
Intéressante corrida d'Escolar Gil. Jolis toros avec des cornes et du jarret, braves et bagarreurs. Rafaelillo coupe deux oreilles.
Première corrida en deux actes pour raison céleste.
Jeudi 18 h. Souliers vernis dont on ne peut dire qu'ils n'en ont rien à cirer, santiags aventurières familières des sols bourbeux, zapatillas expertes dans l'exploration des sitios ; on l'a compris ce Jeudi la parole était donnée au pied. L'heure était grave s'agissant de renvoyer à la maison les valeureux aficionados qui avaient bravé les menaçantes nuées. Alors cette piste, praticable ou trop dangereuse ? Dans ces cas tous les moyens d'interprétation se doivent d'être utilisés. Pression franche pour évaluer l'empreinte, glissement téméraire que ne désavouerait pas Candeloro, rotation subtile de la cheville..... Lors de cette étrange chorégraphie, le pied remplace le cerveau, ce qui ne nuit en rien à la communication. Verdict consensuel : on recommence tout demain matin.
Vendredi 11h 30. La pluie était toujours présente s'obstinant jusqu'à la moitié de la course.
Dans son style très personnel constitué de séquences bien détachées, intenses et rageuses, Rafaelillo a trouvé ce jour une qualité d'opposition parfaitement complémentaire. Avec son premier toro, surtout, honoré d'une vuelta posthume, il offrit une tauromachie d'engagement vraiment partagé, ce qui devient de plus en plus rare. Belle oreille accordée. Son second adversaire était moins brillant, mais le maestro conservant la même détermination, assura de quoi sortir à pieds secs, porté a hombros, en coupant un trophée supplémentaire.
Robleño, remarqué lors de la temporada dernière pour sa volonté, n'a pas démérité. Une oreille était même en vue à l'issue de sa lidia initiale. Mais c'était sans compter sur la caste des Escolar Gil et son toro lutta longtemps avant de tomber, trop longtemps pour le public. Le suivant n'était pas commode à soumettre. Contrarié, le diestro dut se faire violence pour conserver le sitio et l'estime du public. Il y parvint, malgré des enganchones. Son échec avec les aciers ne pouvait autoriser mieux qu'un salut.
Bolivar, toujours physique, conclut très mal avec l'épée une faena qui paraissait jusque là approuvée par l'assemblée. Son adversaire suivant, l'ultime de la course, ne lui laissa, par contre, aucune chance. Bouche fermée, au centre du ruedo, ne laissant rien passer, contraignant le maestro à se dérober à chaque passage, l'Escolar Gil demeura le patron.
Cette corrida méritait des conditions plus favorables eu égard à son intérêt manifeste...
Jacques Massip.
BRASSERIE DES 3 MAURES
PIZZERIA EL CAMPO
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