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| Temporada : Pas d'Oreille coupée pour la deuxième corrida de la Féria de Pentecôte 2013 à Nîmes (Reportage Video) |
| (17/05/2013) |
Temps dégagé, soleil avec un peu de vent. 3/4 d'arènes.
Le cartel réunissait Juan Jose Padilla, Juan Bautista et Ivan Fandiño, face à des toros de Jandilla (4) et Vegahermosa (2, le 4ème et le sixièmeme),bien présentés mais faibles dans l'ensemble.
Juan Jose Padilla a été généreux comme à son habitude.
Juan Bautista a été confronté à deux adversaire sans transmission.
Ivan Fandiño a confirmé son alternative à Nîmes des mains de Juan Jose Padilla avec Juan Bautista comme témoin. Ayant hérité du meilleur lot, il a pu toutefois tirer son épingle du jeu mais sans obtenir de trophée.
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LE COMMENTAIRE DE JACQUES MASSIP
Pitos pour les toros et saluts pour les toreros.
Les toros se suivent mais ne se ressemblent pas. Après l'éclat sous la pluie des Escolar Gil, la grisaille sous le soleil des Jandilla et Vegahermosa (2eme fer). De temps en temps une réminiscence issue du fond de l'encaste donne l'illusion d'un possible, hélas sans suite. Le constat est évident, ce genre de toros ne peut plus être précisé de lidia.
Face à eux (l'expression, supposant une réciprocité de présence, s'avère impropre) Padilla, Juan-Bautista et Fandiño qui confirmait son alternative en France, ont fait ce qu'ils ont pu pour honorer leur contrat.
Padilla demeure une énigme. Il paraît submergé par sa prodigalité. Faire plaisir, peu importe la façon, semble être sa devise. Porta gayola, d'autant risquée que le toro est hésitant, chicuelinas vitaminées, poses des banderilles variées, doblones serrés, pour le meilleur, mais aussi manoletinas dignes de Zébulon, muletazos ostentatoires, desplantes déplacés, pour le reste, le moins bon. Le Cyclone, même devenu Pirata, a de l’énergie à revendre et lorsque ses adversaires ne disposent pas des ressources suffisantes pour lui en acheter ne serait-ce qu'un peu, c'est le public qu'il enferme dans sa canasta. On peut ne pas aimer, mais il est difficile d'être insensible à un tel personnage. Cette tarde en fut encore le témoignage.
Juan-Bautista, quant à lui, parut, à certains moments emprunté devant l'absence de répondant de ses Jandilla. Pourtant reconnu pour sa planta torera, on le vit, ce jour, chercher ses appuis souvent par un léger recul lors des charges aux allures de marche funèbre. Soucieux d'alléger le plus possible le tiers de piques, toréant à plusieurs reprises à genoux, l’Arlésien tenta d'apporter un peu d'émotion, mais à l'impossible nul n'est tenu.
Fandino était le troisième costaud de la soirée. Lui aussi s'est extirpé du lot des toreros de second plan à la force du poignet au cours de la dernière temporada. Sa promotion n'est que justice. Ce maestro est l’antithèse de son parrain de confirmation, solide sur tous les plans mais peu démonstratif. Il servit des muletazos bien équilibrés des deux côtés, toujours très serrés, sachant baisser la main chaque fois qu'il fallait la reprendre. Il sollicita même, contre toute attente, son Vegahermosa sur la longue distance avec succès. Préoccupé par la faiblesse de ses toros, il veilla à donner de l'ampleur aux courbes de ses muletazos pour en réduire la contrainte. Le public vit tout cela et l'ovationna à sa sortie.
Au fond les maestros, chacun selon ses moyens, ont suffisamment assumé pour édulcorer la vindicte populaire.
Pour demain se tiennent prêts les Domecq et les Nunez del Cuvillo, mais demain est un autre jour.
Jacques Massip
BRASSERIE DES 3 MAURES
PIZZERIA EL CAMPO
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