| |
 |
| Temporada : Lunel : Borja Jimenez reçoit le prix du meilleur novillero de la course mais à cause de l'épée ne coupe pas d'oreille. (Reportage Video) |
| (21/07/2013) |
Lunel – 21 juillet 2013 – 1/2 arène Très forte chaleur .
Le cartel réunissait Borja Jimenez, Fernado Rey et Lilian Ferrani face à des novillos de Pagès-Mailhan très bien présentés et de bon jeu.
Borja Jimenez : vuelta et vuelta
Fernando Rey : oreille et applaudissements
Lilian Ferrani : silence après avis et oreille.
Le reportage video de Jacques Garcin
 TOUTES NOS VIDEOS
Le commentaire de Jacques Garcin
Lunel dimanche 21 juillet 2013: excellents novillos de Pagès-Mailhan
Les novillos de Pagès-Mailhan, de présentation irréprochables, aux cornes développées, pointues et solides, malgré de nombreux chocs sur les burladeros, firent honneur à la piste pescalune. Tous allèrent au cheval, prirent deux vraies piques - trois le quatrième - poussant sur la cavalerie Bonijol. A de rares exceptions, ils furent mal piqués, et il en fut de même avec les banderilles.
Les trois premiers novillos offrirent une noblesse non idiote qui permit aux jeunes toreros de nous montrer leurs qualités et le degré de leurs techniques. Les trois derniers se révélèrent moins compréhensifs, mais tout à fait abordables.
Borja Jimenez fut le plus torero, le plus aguerri de la tarde. Le natif d'Espartinas, longtemps formé par Espartaco-père, possède l'art du temple. Jamais les cornes du toro ne touchent l'étoffe de la muleta qui les conduit là où le torero le veut. Borja Jimenez n'a pas un style particulier, il torée bien, et on sent du potentiel chez ce garçon. Il fit à son premier adversaire, une faena complète sur les deux cornes, bien dosée, mais la conclusion fut un peu longue. Et comme il n'est jamais facile de passer en premier, il n'y aura pas de pétition. Il fera cependant une vuelta chaleureusement applaudie. Son second novillo s'employa avec force et bravoure lors de deux premières rencontres avec le cheval. Manifestant de la faiblesse, le maestro sollicita en vain le changement de tercio. Le président, à tort, et certainement pour faire plaisir aux ganaderos, imposa une troisième pique. Le novillo manqua par la suite de moteur et Jimenez ne put que lui donner une faena sans transmission. Il fera une autre vuelta, et sera à juste titre, déclaré meilleur novillero de l'après-midi.
Fernando Rey, que nous avions vu à Tarascon à la fin juin, est un novillero appliqué, qui put s'exprimer lors de sa première faena, avec de bonnes séquences sur les deux côtés. Après un pinchazo, Fernando Rey portera une estocade d'effet rapide, et coupera la première oreille de la soirée. A son second Pagès-Mailhan peu piqué, le jeune homme fera tout son possible pour couper une autre oreille, indispensable pour sortir sur les épaules: cambio de dos en entame de faena, séries de muletazos forcées, avec accrochage de la taleguilla. Hélas une affreuse épée précédée d'un pinchazo vont ôter tous ses espoirs.
Lilian Ferrani en était à sa deuxième novillada piquée, et sa technique parut insuffisante pour venir à bout des novillos du jour. Mais le jeune arlésien est plein de bonne volonté, détendu et appliqué. Héritant d'un premier novillo noble, il va lier une belle faena, transmettant sa joie de toréer au public. Autant il est emprunté et peu adroit avec le capote, autant il semble à l'aise dans le maniement de la muleta. Le succès était à sa portée, mais une série de pinchazos et une épée atraversada, limiteront celui-ci à des applaudissements. Il se battra avec son second adversaire, ne trouvant la bonne distance qu'après quelques tentatives. Le corps un peu trop incliné, la muleta souvent touchée et tenue trop haute, Lilian arrivera à mettre le public de son côté. Entrant droit, il va enfouir une épée entière et basse. Ses partisans et amis demanderont et obtiendront pour lui une oreille.
Aficionados réfugiés à l'ombre sur une petite moitié d'arène. Bon public dans l'ensemble.
|
|
|
|
|
|
