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Temporada : Dernière corrida de la Féria de Béziers, Fernando Robleño et Javier Castaño triomphent des toros de Miura (Reportage Video)
(18/08/2013)
Dimanche 18 août 2013, Béziers. 18h, 3 quarts d'arènes, beau soleil

Le cartel réunissait Fernando Robleño et Javier Castaño face à des toros de Miura magnifiquement présentés, les meilleurs étant le 3ème et le sixième.

Une Miurada de présentation irréprochable et particulièrement intéressante en clotûre de la Féria de Béziers 2013 !

Fernando Robleño : Oreille, vuelta après avis et oreille
Javier Castaño : Salut, silence après avis et 2 oreilles

Le sobresaliente était Jeremy Banti
Fernando Robleño se présentait dans les arènes de Béziers.
Fernando Robleño et Javier Castaño sont sortis en triomphe par la grande porte des arènes de Béziers.
Alberto Sandoval a reçu le prix de la meilleure pique
Les banderilleros de la cuadrilla de Javier Castaño ont salué à deux reprises


Le reportage vidéo






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BEZIERS 2013 - Temps forts et Bodégas - un clip de Nicolas Geoffroy pour Corrida.tv sur une musique de David Tobena






COMPTE RENDU DE LA FERIA DE BEZIERS 2013
PAR PIERRE NABONNE

BEZIERS 2013 : UNE BONNE FERIA
(Avec l’autorisation de l’Hebdomadaire L’AGATHOIS)

Elle avait commencé dans la soirée précédant le pont du 15 août, pour se terminer le dimanche 18 : un calendrier idéal pour les organisateurs, favorisés également par une météo des plus clémentes.
Et on avait la possibilité de laisser sa voiture au Parc des Expositions pour circuler en navette gratuite jusqu’à tard dans la nuit : elle s’annonçait plutôt sympa, cette 45° édition de la Feria !
Le cavalier Pablo HERMOSO de MENDOZA avait l’honneur d’ouvrir le bal et il le fit de la plus belle des manières, faisant étalage de toute sa maîtrise technique, la croupe de ses magnifiques montures alternant, une fois à droite, une fois à gauche, sous le mufle du toro : deux oreilles après une telle démonstration, c’était bien la moindre des choses !
Quand on connaît le tempérament du JULI, on se doute bien qu’il ne voulait pas être en reste. Et l’on vit enfin du grand Julian, à Béziers comme partout, primé par une (tant soit peu généreuse) puis deux oreilles, parfaitement méritées celles-là après l’une de ses prestations les plus abouties devant un toro de Daniel RUIZ honoré d’une vuelta posthume. Restait encore MANZANARES, élégant comme toujours, dessinant des redondos au tracé exemplaire avant d’échouer à l’épée. Plus heureux à son second, la présidence lui octroyait aussitôt deux oreilles protestées par une bonne partie du public et José-Maria, dans un geste de seigneur, remettait immédiatement le trophée à son peon, refusant ainsi la sortie en triomphe aux côtés d’ El JULI et de MENDOZA.

Et Sebastien CASTELLA allait en faire de même le lendemain après son solo-évènement, le troisième de sa carrière mais le premier monté dans les arènes biterroises pourtant riches de près de 120 ans d’histoire. Même si celui qui a fait connaître le nom de Béziers partout dans le monde taurin en a vu d’autres, il n’avait pu trouver le sommeil avant 4 heures du matin et il n’avait rien pu avaler au déjeuner. Mais l’accueil d’un public très chaleureux l’émouvait au plus haut point avant d’entamer les hostilités. Il était prêt à tout donner et il y mit tout son cœur. Seulement, en Tauromachie, si les hommes proposent, ce sont souvent les toros qui disposent… Issus de six élevages différents mais tous d’excellente présentation, un seul, celui de MARGE, manifesta le tempérament d’un vrai toro de combat. Et Sébastien, qui avait coupé une petite oreille du NUÑEZ del CUVILLO, manqua de réussite au moment de l’estocade, passant ainsi à côté du succès qui aurait relancé la course. Il tenta bien ensuite de redresser la situation mais ses fades opposants s’y opposèrent. Il puisa néanmoins au plus profond de lui-même devant le dernier, un Domingo HERNANDEZ pas bien fameux non plus qu’il acheva d’une grande estocade portée avec rage. Le président s’empressa d’accorder les deux oreilles mais personne n’était dupe et Sébastien le premier. Nous aussi nous étions déçus, et les vrais aficionados regrettaient amèrement l’absence du Victorino.
Mais il ne fallait ne pas se perdre parmi les bodegas et casetas pour ne rien manquer de la parade musicale ( ex-Corso, pour les plus anciens de la Feria) entamée frénétiquement par le totémique chameau de Béziers oscillant aux accords des Camelous suivis des danseuses et percutionnistes de la Bande à Béziers, des groupes venus du Portugal, de la Martinique, du Royaume-Uni précédant un spectaculaire Planétarium avant que l’impressionnant Dragonus entouré de sa garde royale virevoltant sur ses échasses à ressorts ne crache tout son feu pour fermer le bal.
Et il nous restait encore à remonter jusqu’en haut des Allées pour le show de Bastien REMY, parfait sosie de Claude François qui, accompagné de ses danseuses et de son orchestre, nous démontra que les tubes de l’idole disparu voici 35 ans déjà n’ont pas pris une ride.

Pendant ce temps, à son hôtel, Sebastien CASTELLA récupérait d’une importante chute de tension avant de triompher magistralement trois jours plus tard au Puerto de Santa-Maria, en Andalousie.

Comme quoi…Mais comment sont donc bâtis ces hommes hors du commun ? De l’étoffe des héros, sûrement ! Car enfin, nous, simples mortels, comment pouvons-nous expliquer la sublime prestation de David MORA le lendemain, sachant qu’il toréait avec les points de suture sous son habit de lumières, suite à une opération subie la veille après une cornada interne ? Les clubs taurins de la ville ont justement reconnus unanimement sa faena comme la meilleure de la Feria, contrairement au président Michel DAUDE qui dut supporter stoïquement une interminable bronca qui s’entendit jusqu’à Valras pour lui avoir refusé une seconde oreille amplement méritée. D’accord, l’épée était légèrement sur le côté mais, qu’on le veuille ou non, Béziers n’est tout de même pas Madrid !
Si Juan José PADILLA se fit certainement très peur en se faisant bloquer aux planches en banderillant un dangereux MARGE, l’éleveur de Fleury d’Aude sortit grandi de cette corrida du samedi. Et d’autant plus que son second exemplaire (justement primé par une vuelta) tomba entre les mains expertes de Juan BAUTISTA au sommet de son art. Deux oreilles et triomphateur de la Feria, aucun toro ne lui résiste cette année, ni Victorino, ni Miura, ni La Quinta, ni les Margé de Béziers, reconnus comme meilleure corrida de la série.

Si la course mixte du dimanche matin fut moins enthousiasmante, l’éleveur des Monteilles n’ y était strictement pour rien. Mais seul Cayetano ORTIZ (une oreille) put montrer l’étendue de ses progrès, sur les conseils de son apoderado Denis LORE qui s’avèrent des plus utiles. Auparavant, la matinale de la veille avait d’ailleurs également vu le succès de deux autres jeunes biterrois, Joao MACHADO et Josian LAGUIA ayant coupé, deux oreilles pour le premier (après la porte des Consuls à Nîmes au printemps, il ouvrait donc aussi la grande porte à Béziers), accompagné par Josian LEGUIA, une et une oreille des peu commodes (mais c’est cela aussi que l’on attend depuis les gradins) becerros de Robert MARGE..
Restait encore le traditionnel rendez-vous de clôture avec les MIURA, très attendus devant les deux spécialistes des corridas réputées comme dures, Fernando ROBLEÑO et Javier CASTAÑO.
Comme toujours à Béziers, le lot du célèbre éleveur était digne de celui de Pamplona, toujours le mieux présenté du circuit. Mais avec encore plus de tempérament que pour la San Firmin !
Peut-être pas autant tout de même que pour l’inoubliable Miurada de Séville 2013 ou du fantastique solo de CASTAÑO (ils ne se comptent que six dans l’histoire à l’avoir osé) l’an dernier à Nîmes. Mais plus que suffisamment pour maintenir en haleine un public de connaisseurs, par la grâce conjuguée du savoir-faire et du courage des deux toreros, de leurs picadors (17 rencontres avec la cavalerie, le plus souvent en partant de loin) et de leurs banderilleros avec encore et toujours un formidable David ADALID, sans oublier les parfaites mises en suerte de Marco GALAN. Ainsi l’assistance trouva presque trop courtes les deux heures et demie d’un grand spectacle dont l’intérêt ne se démentit jamais.
La corrida débutait sous les meilleurs auspices, avec un premier MIURA imposant et très sérieusement armé, à l’image de l’ensemble du lot présentant en outre une variété de robes propres à satisfaire tous les esthètes. ROBLEÑO, devenu l’idole de la très torista Céret, voulait également convaincre à Béziers et ses efforts lui valurent une première oreille. Il aurait pu obtenir les deux de son second adversaire, « Rajadito » (reconnu meilleur toro de la Feria avec « Castellano », le toro du triomphe de Juan BAUTISTA) sans deux échecs à l’épée après la faena la plus aboutie de la journée mais sa vuelta al ruedo très fêtée venait tout de même récompenser ses valeureux efforts. Lesquels se trouvèrent enfin valorisés à leur juste mesure devant le cinquième, à la charge courte et dangereuse. Fernando se joua littéralement la vie à l’estocade, le cœur en avant, et l’oreille justement obtenue lui assurait une sortie triomphale à l’issue de la corrida.
Mais entre-temps Javier CASTAÑO, qui n’avait pas encore connu le triomphe espéré devant ses deux premiers opposants (le second, de plus d’un mètre d’une corne à l’autre !) bouillait d’impatience dans le callejon. Et il s’élança au devant de l’ultime toro de la Feria, 646 kilos et encore des cornes impressionnantes, pour lui administrer six superbes véroniques avant de laisser à sa cuadrilla d’exception le soin de nous éblouir dans le soleil couchant d’une nouvelle magistrale démonstration. Restait encore à Javier à conclure en beauté, objectif atteint après un travail volontaire lors duquel il réussit à allonger la charge de son adversaire avant d’en terminer d’un recibir à couper le souffle et à graver dans les mémoires, reconnu comme meilleure estocade de la Feria : deux oreilles, sortie a hombros par la grande porte pour les deux toreros sollicitant aussi le salut du représentant de l’élevage, que demander de mieux comme final ?

Pour notre part, nous en terminerons par deux souhaits :
Le premier, très personnel, pour espérer qu’à l’avenir la presse capagathoise-agathoise soit mieux traitée qu’à l’occasion de cette Feria 2013, surtout après plus de quinze ans de bons et loyaux services.
Le second, plus général, pour formuler des vœux pour que les aficionados et le bon peuple biterrois puisse vivre longtemps des Ferias de l’intensité et du niveau de celle qui vient de se terminer.
Pierre NABONNE














 
 
 
 
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