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Temporada : Féria de Istres : 4 oreilles et une queue pour Joselito. Une corrida inoubliable! (Reportage Vidéo)
(15/06/2014)
La dernière corrida de la féria de Istres s'est déroulée sous une petite pluie persistante. Arène pleine "No hay billettes".
Le cartel réunissait Jose Miguel Arroyo "Joselito", Morante de la Puebla et Cayetano Ortiz qui prenait l'alternative, face à des toros des ganaderias GARCIGRANDE - D. HERNANDEZ, de présentation inégale mais de bon jeu, les moins bons étant le troisième et le cinquième.

Très grande ovation pour Jose Miguel Arroyo "Joselito", à la fin du paseo.

Le premier toro d'alternative de Cayetano Ortiz est sorti du toril avec la corne droite cassée et a été changé. Devant son refus catégorique de regagner le toril, Cayetano a dû l'estoquer en piste.
Cayetano coupe une oreille au toro d'alternative bis, après avoir exécuté une faena sérieuse et templée, conclue par une série de manoletinas et une épée entière.

C'est une corrida inoubliable que nous avons vécu aujourd'hui à Istres. Après 10 ans d'absence "Joselito" n'a rien perdu.
Deux faenas magistrales templées, exécutées avec beaucoup de classe et d'élégance qui lui valurent un triomphe parfait. Joselito brinde son second toro à Morante de la Puebla.
"L'hymne à l'amour" a accompagné sa première faena et le "Concerto d'Aranjuez" la deuxième.
Du pur bonheur...

Morante de la Puebla a hérité du lot le moins bon de la tarde. Sa première faena très volontaire a été exécutée surtout à droite conclue par une épée entière.
Il a littéralemet inventé son second toro, sorti pourtant manzito. Muleta en main Morante a exécuté une faena très sérieuse et très inpirée. Il tue d'une épée entière et deux descabellos.

Cayetano Ortiz a réceptionné son second toro a porta gayola. La faena quoique volontaire ne lui a pas permis de remporter un trophée.

Joselito : 2 oreilles et 2 oreilles et la queue
Morante de la Puebla : Ovation et oreille après avis.
Cayetano Ortiz : oreille et Applaudissements.



Le reportage Vidéo






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"Joselito" texte de Jacqes Massip

Joselito ? « Il faut être au bon endroit, au bon moment ». La formule est toute prête, aussi surgit-elle automatiquement à la seule évocation du nom de ce maestro. La réponse précédant toute question, laisse à penser que la conversation est close. En fait, il s'agit plutôt d'une introduction à un long développement autorisant des souvenirs nombreux et variés. A croire même, à l'importance des faits relatés qui sont autant de rendez-vous honorés, que Joselito possède le don d'ubiquité.
Peut-être faut-il, alors, interpréter la formule un peu différemment. Au-delà de l'ironie, on pourrait entendre : Joselito, le torero du bon endroit et du bon moment ; Joselito, le torero du sitio et du temple.
Est-ce à dire, pour autant, que le maestro répond toujours présent ? Oui, d'une certaine façon. Celle du moins à laquelle il demeure fidèle. On ne convoque pas Joselito, c'est lui qui invite à partager son projet ou plus justement son attente. Une attente sans impatience. Celle d'un rêve lucide où la rigueur contraint l'imaginaire. Les envolées fantasmatiques y sont soumises par une académique passe de la firma et ne demeure que le réalisme en son nectar. La gestuelle tend à s'épurer sans cesse. Pour cela, la passe en cours , celle qui se veut du bon endroit et du bon moment, doit effacer le souvenir de la précédente. Et si le toro n'est pas à la hauteur, insister serait une faute de goût.
C'est donc lui, le toro, qui dispose des états d'âme du maestro.
On se souvient, peut être, de cette corrida des vendanges. Nîmes 1996. « On n'aurait jamais dû commencer !» La position de Joselito était sans appel. Furieux contre la pluie et les interminables palabres qu'elle suscitait, il s'opposait ainsi à Enrique Ponce d'un avis contraire et soucieux du public. C'est donc le visage fermé qu'il réceptionna son adversaire, un sobrero de surcroît. La pluie qui persistait avait clairsemé les gradins. Tout semblait écrit d'avance et les revisteros envisageaient déjà une soirée détente.
Les deux premiers tiers expédiés, une simple formalité. Le Madrilène saisit sa muleta, l'air absent. Un passage, suivi d'un autre mieux accordé, et enfin un troisième, très long, très lent, qui fit naître un discret sourire sur le visage du maestro. La suite fut du pur Joselito. Deux belles oreilles.
Ce souvenir, particulièrement, à cause de la pluie présente ce dimanche, se trouvait ravivé.
Apaisé dans sa vie personnelle et heureux dans son rôle de ganadero, ayant, de plus, enfin trouvé des références structurantes, José Miguel Arroyo n'est pas tout à fait celui que nous avons connu.
Et pourtant, il a suffi de deux véroniques et le torero, lui, était intégralement retrouvé.
La facilité exigeante, la perfection des replacements, le pouvoir conjugué à l'esthétique.... La main gauche abandonnée presque étrangère de laquelle pourtant naissent les derechazos.....Tout revenait, avec en plus dans chacune des passes, offertes conjointement au toro et au public, la densité de toute une somptueuse carrière.
Joselito nous plaçait devant ses évidences qui nous renvoyaient à nos propres doutes et c'est avec une facilité déconcertante qu'il venait de nous en libérer.
Grâce à lui l'eau céleste s'est transformée en bain de jouvence, dix-huit années venaient de s'envoler.
Merci José.

Jacques Massip


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