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Temporada : Istres 2016 : une nouvelle réussite. Commentaire de Pierre Nabonne
(21/06/2016)
En 15 ans d’existence, les arènes du Palio ont déjà atteint une belle notoriété. Tous les assistants se souviennent du retour triomphal de Joselito pour une seule unique corrida qui, en 2014, toucha au grandiose. Ou de l’indulto obtenu l’an dernier par Alberto López Simón.
Et un autre événement d’importance était annoncé pour ce dimanche 19 juin 2016 : le solo de Enrique Ponce devant six toros de Domecq et de Nuñez del Cuvillo.
Mais, comme Empresa et Municipalité ne lésinent devant rien à Istres pour que la Feria soit belle, trois autres corridas et une novillada piquée étaient également programmées.
Canal+ Toros ne s’y était d’ailleurs pas trompé, retransmettant en direct les corridas du vendredi 17 et samedi 18. Avec raison, les commentateurs Manuel Moles et Manuel Caballero ne cachant pas leur surprise « d’assister à des corridas aussi sérieuses et aussi intéressantes dans une arène française de 3° catégorie ».

Qu’auraient-ils dit alors s’ils avaient assisté à l’apothéose dominicale de Ponce.devant des Domecq et Cuvillo de qualité, dont un gracié : huit oreilles et deux queues pour le Maestro Enrique qui semble encore se bonifier, si faire se peut, au fil des ans ! Nous non plus, nous n’y étions malheureusement pas. Nous vous renverrons donc à la reseña de Marie-José Meiffre titrant « Quand l’Art gomme le vent » et au reportage-video de Jérôme Zuccarelli, et vous serez convaincus que nous avons manqué deux heures de pur bonheur.
Ceux qui avaient par contre misé sur la corrida matinale furent déçus par la faiblesse des toros d’El Pilar. Et le mistral s’en mêla aussi pour venir compliquer l’alternative de Joaquim Galdos, pourtant très méritant, alors que Manzanares et López Simón récoltaient chacun une petite oreille.

Les deux trophées obtenus pour l’ouverture par Alejandro Talavante impressionnant de maîtrise et de classe, en pleine confiance, firent par contre l’unanimité. Et Juan Bautista, avec une maîtrise consommée, et López Simón, extrêmement décidé, méritèrent eux aussi parfaitement leur récompense.
C’est Bernard Marsella qui le dit : « Si on n’organise pas de novilladas, on tue la corrida ». II a tout à fait raison, surtout quand on voit les promesses affichées par le Mexicain Leo Valadez, par Andy Younes et par Adrien Salenc, étonnant pour sa 2° novillada piquée devant un magnifique novillo de Patrick Laugier honoré d’une vuelta posthume, les trois novilleros sortant a hombros avec deux oreilles chacun.

L’après-midi, Thomas Joubert renouvela son triomphe de la Feria pascale d’Arles, (deux oreilles et meilleure faena de la Feria), et encore deux oreilles à Istres qui réjouissent ses admirateurs et qui lui feront certainement du bien devant les cameras espagnoles qui le découvraient. Doté d’un calme olympien, il accueillit joliment son premier adversaire, la cape dans le dos. Le toro, le plus armé des six du Tajo et de la Reina, possédait beaucoup de caste et de tempérament mais Thomas fit face avec sérénité, courage, variété et talent. Dans leurs micros, Molès et Caballero qui le découvraient n’en revenaient pas ; ils en étaient absolument dithyrambiques, à juste titre d’ailleurs. Et, après des bernardinas serrées et une magnifique estocade a recibir, deux superbes oreilles vinrent concrétiser la belle prestation de Thomas Joubert.
Après lui José Garrido se montra un peu fade face à son premier, avant de se rattraper, toute volonté dehors, devant son second. (une oreille). Et Diego Urdiales, tout d’abord malheureux aux aciers, en fit tout autant après avoir encore montré de beaux détails taurins.
Mais toute l’arène attendait Thomas Joubert devant son second adversaire, peu clair et très peu enclin à collaborer. Mais une fois de plus le jeune Arlésien (26 ans) se montra à la hauteur de la situation. Ne se démontant jamais, il lia encore des séries de bonne facture agrémentées d’adornos bienvenus. Une nouvelle estocade concluante mit fin à son actuación mais le public, transi par l’averse, ne sortit ses mouchoirs qu’avec parcimonie.Tant pis, Thomas recueillit une belle ovation avant de sortir en triomphe sous les hommages unanimes.
Dans les gradins, son père était ravi et il n’était pas le seul, alors que de là-haut sa maman veille sur lui et sur une carrière qu’il mérite bien plus intense : à peine cinq paseos en corridas formelles depuis l’alternative de 2011 qui en faisait le 54° matador de toros français. Deux autres contrats l’attendent heureusement, à Villeneuve de Marsan début août et à Saint Gilles pour la Feria de la pêche et de l’abricot. Un tel talent mérite à coup sûr que d’autres suivent très vite.
Il faut dire qu’il a eu, à un moment, l’envie de jeter l’éponge, mais il est revenu transfiguré d’un séjour au Népal qui a changé sa vision de la vie. Depuis 2014, ce n’est plus le même homme et il avoue :
« Je rêve d’être torero depuis ma plus tendre enfance. C’est vrai qu’à un moment j’ai failli tout abandonner mais je me sens capable de belles choses. Certes je peux m’améliorer, il me faut acquérir davantage d’expérience et de métier…à condition que l’on m’en donne l’occasion. J’y mettrai toute mon envie, tout mon savoir. Je bénéficie d’une préparation physique et mentale sérieuse ; je suis en contact quotidien avec Alain Montcouquiol qui m’aide beaucoup. Et nous y croyons ! »

Nous croyons savoir aussi que Thomas Joubert s’est fait tatouer sur le poignet droit : « Croire à la beauté de mes rêves ».
Et nous souhaitons de tout cœur qu’ils se réalisent. Alors, selon la formule consacrée :
« Suerte, Thomas ! »

Pierre Nabonne













 
 
 
 
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