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Temporada : Féria de Séville 2017 : nos coups de cœur (Pierre Nabonne)
(12/05/2017)
Nous ne nous surprendrons personne, parmi ceux qui étaient à la Real Maestranza ou devant leurs écrans, en relevant que Antonio Ferrera a raflé tous les prix de la Feria qui vient de s’achever.
Après 2 ans hors des ruedos après sa grave blessure du 21 juin 2015, il s’est arrimé comme toujours face aux Victorino. Tout le monde se souvient de Cobradiezmos gracié l’an dernier, et le lot de cette édition 2017 a été primé comme la corrida la plus complète du cycle. Antonio, déjà très à son avantage face au premier, a livré un combat de titan face au 4°, un vrai toro de combat qui renversa la cavalerie, encasté, hyper-dangereux, qu’il a réussi à dominer en une faena aussi lucide qu’engagée avant une bonne estocade. Le toro tarda à tomber mais, une seule oreille, ce n’était vraiment pas cher payé…
Et les qualités humaines du personnage semblent identiques à celles du torero : son invitation à partager le tercio de banderilles avec José Manuel Montoliú, le fils de Manuel tué dans cette même Plaza voici 25 ans, alla droit aux cœurs des assistants.
A nouveau à l’affiche la veille du baisser de rideau face aux toros d’El Pilar, Antonio Ferrera fit à nouveau sensation. Sa volonté face à un premier plutôt fuyard incita le public à demander l’oreille, refusée, et Antonio dut se contenter d’une vuelta. Il enveloppa son second dans les plis de sa cape pour une dizaine d’éternelles véroniques avant un spectaculaire quite par faroles. Hélas, cent fois hélas, le toro s’abîma une patte aux banderilles et le président décida de le changer. Le sobrero n’était pas du même niveau ; qu’importe, Antonio Ferrera délivra une faena très profonde, toute en douceur. Ah, ils ont maintenant bonne mine, ceux qui, le trouvant trop rapide voici quelques années dans ses séries à la muleta, l’avaient surnommé « Antonio Ferrari » ! Malheureusement, 2 pinchazos bien signalés au prix d’une sérieuse voltereta vinrent atténuer la magie, mais la vuelta fut celle d’un torero comme on en voit peu.

Le lendemain, dimanche 7 mai pour la clôture, les toros de Miura dont on célébrait les 175 ans d’ancienneté, se laissèrent toréer et Pepe Moral sut en profiter pour le faire parfaitement et couper une et une oreille méritées. José-María Manzanares en avait fait de même auparavant devant deux Juan Pedro Domecq, au prix de 2 estocades à montrer dans toutes les écoles taurines. Mais le Péruvien Andrès Roca Rey fut le seul capable, à force d’engagement, de consciente témérité, de connexion avec le public et d’une technique qui devient de plus en plus affirmée au fil des tardes, de couper les 2 oreilles d’un même toro, un sobrero de Cortés.
Un autre jeune, José Garrido, nous plut énormément en tout début de Feria devant un excellent Torrestrella. Il coupa une oreille plus que méritée, tout comme El Cid, Joselito Adame, El Juli (en grand maestro), Paco Ureña (devant un Victorino d’une grande noblesse), Talavante, Francisco Rivera Ordoñez et Cayetano (les fils de Paquirri), ainsi que les rejoneadors Sergio Galán et Diego Ventura.
El Fandi (en nets progrès à la muleta) et Padilla auraient dû venir s’ajouter à cette liste sans l’intransigeance d’une présidente insensible aux pétitions majoritaires (et justifiées) de l’assistance. Morante, l’enfant chéri de Séville, ne put trouver d’accord avec le bétail qui lui fut proposé. Il était pourtant bien disposé, la volonté y était (même pour planter une paire de banderilles al quiebro avec courage et réussite), et il inventa une faena face à un García Jiménez sans classe.
Finalement, le seul toro primé d’une vuelta posthume fut le second de Sébastien Castella, un Victoriano del Río d’une grande noblesse devant lequel notre Biterrois réalisa l’une des plus belles faenas de sa carrière. Malheureusement, l’épée ne fut pas assez efficace et les trois descabellos vinrent anéantir tout espoir de trophée.
Les deux fils du grand Paquirri eurent plus de réussite le 1° mai devant leurs deux derniers toros de Daniel Ruiz. Francisco avait à cœur de réussir ses adieux à Séville et il y réussit parfaitement. Cayetano, toute volonté dehors, ne voulait pas être en reste et il nous séduisit tout particulièrement, tant à genoux que debout. Crédités tous deux d’une belle oreille, ils purent alors se fondre dans une longue étreinte qui nous émut au plus haut point.
Décidément, cette Feria de Séville 2017 a connu beaucoup de beaux moments.
Pierre Nabonne.















 
 
 
 
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