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Temporada : San Isidro 2017, suite et fin. Pierre Nabonne
(16/06/2017)
Nous avions quitté Madrid sur les fastes de la quatorzième Grande Porte de Diego Ventura. Mais il restait encore deux semaines de Feria, et il allait s’y passer pas mal de choses.

Le mardi 31 mai pour la 21° corrida, le versatile public se montra assez froid avec son idole des deux années précédentes, Alberto López Simón. Perera récolta une oreille méritée, et Roca Rey une autre après une faena d’énorme mérite, sans fioritures, conduite essentiellement de la main gauche face à un Victoriano del Río de 639 kilos. Le Péruvien en voulait davantage, il cherchait lui aussi la sortie en triomphe mais le 6° lui enleva tout espoir.
Le surlendemain, Enrique Ponce (et ses admirateurs, dont nous faisons partie) purent enfin savourer ce moment magique qu’il n’avait plus connu depuis 2002. Mais, à 45 ans et après 27 années d’alternative, ce Maestro torée mieux que jamais. Esthétique, pureté, relâchement, tout y était et les Olés! mirent le feu à Las Ventas. L’assistance, qui pardonne rarement un pinchazo à Madrid, agita frénétiquement ses mouchoirs pour demander et obtenir l’oreille de son premier Domingo Hernández. Son second, particulièrement incommode, dut pourtant se soumettre à la loi d’une muleta souveraine. Un pinchazo et une demie-lame ne refroidirent en rien l’ambiance, Enrique tenait sa 4° Puerta Grande madrilène et ce ne sera probablement pas sa dernière…Le public nîmois sut d’ailleurs l’accueillir comme il se devait deux jours plus tard, le 4 juin au matin, et le Maestro nous régala une nouvelle fois d’une première faena ciselée par des mains d’orfèvre.
Le lendemain, le novillero Juan Miguel obtint son trophée au prix d’une énorme voltereta.
Mais, lors de la corrida suivante, les toros de Cuadri manquèrent cruellement de mobilité ; Fernando Robleño fut quand même ovationné, tout comme Marco Leal et Fernando Sánchez aux banderilles.
La tarde du 5 juin, Gómez del Pilar reçut un trophée absolument mérité devant de très sérieux exemplaires de Dolorès Aguirre.
Les Victorino Martín, eux aussi redoutablement armés mais inégaux dans leur comportement, permirent ensuite à Talavante d’exprimer tout le pouvoir de sa main gauche. Une oreille vint le récompenser, mais l’on regretta unanimement la malchance du valeureux Paco Ureña. Il ne céda pas un pouce de terrain devant le très encasté troisième, le combat tint l’assistance en haleine jusqu’à son dénouement mais, malgré l’épée entière, le toro ne tomba pas et Paco le malchanceux dut se contenter de l’une des vueltas les plus acclamées de cette Feria.

Les toros de Rehuelga furent la révélation du lendemain, le cinquième étant même gratifié d’une vuelta posthume quelque peu exagérée. Face à eux, la bonne volonté de Fernando Robleño, Alberto Aguilar (qui alla jusqu’au bout malgré une grosse cornada interne) et Pérez Mota trouva, injustement, fort peu d’échos dans les gradins. Nous nous permettrons d’ailleurs d’écrire que certains habituels merles siffleurs des Tendidos 6 et 7 seraient mieux à leur place dans une verdoyante nature rafraîchissante…
Le 8 juin, devant un lot de Alcurrucén toujours intéressant, les joies de la Grande Porte furent enfin accordées à Juan del Alamo, après 5 années consécutives où il avait à chaque fois coupé une oreille. Et l’histoire se répéta face à son premier, torée superbement, avec rythme, profondeur et suavité, tué très proprement ensuite, autant de qualités qui conquirent la totalité du conclave…à l’exception du palco présidentiel qui ne sortit qu’un mouchoir. Heureusement, une oreille du 5°, demandée à corps et à cris par l’assistance, vint réparer une grave injustice.

N’oublions pas au passage qu’ils n’auront été que trois toreros d’alternative (Ginés Marín, le seul à avoir coupé les deux oreilles d’un même toro, sacré pour cela triomphateur de la Feria 2017; Enrique Ponce et Juan del Alamo, à connaître cet honneur, c’est dire…
Vendredi dernier, Antonio Ferrera, à nouveau très convaincant devant de difficiles toros de Adolfo Martín, inventa une faena face au manso 4° avant d’échouer au descabello. Juan Bautista, serein, le geste toujours juste, se heurta à deux adversaires ne transmettant aucune émotion, et Manuel Escribano put au moins conjurer le sort qui, l’an dernier à Alicante devant le même élevage, avait failli l’envoyer dans l’Autre Monde.
A la veille du baisser de rideau, les rejoneadores remplirent à nouveau Las Ventas. On attendait beaucoup de Pablo Hermoso de Mendoza mais ce n’était pas son jour, ou plutôt celui de ses toros. Sergio Galán fut mieux loti et il nous gratifia d’un grand spectacle avec son bon premier. Deux oreilles, puis une, lui permirent de comptabiliser sa 8° Grande Porte à Madrid et la quatrième en ce qui concernait les corridas équestres de cette année, après les deux de Diego Ventura et celle de Leonardo Hernández. Difficile de faire mieux !
Léa Vicens nous fit passer, pour sa part, par toutes les émotions. Victime d’une lourde chute en posant les banderilles courtes à son premier Bohórquez, évitant la cornada par miracle, elle démontra un tempérament qui alla au cœur des Madrilènes pour rétablir brillamment la situation et couper une oreille du sixième.
Hélas, le final du 11 juin dernier, avec quatre toros de Miura assez décevants à l’exception du quatrième face auquel Rafaelillo s’employa comme à l’habitude, et deux sobreros, se révéla plus que quelconque.
Allez, oublions et espérons que les meilleurs seront à Béziers le mardi 15 août….

Pierre Nabonne



 
 
 
 
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