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Temporada : Une fin de semaine en Espagne - Pierre Nabonne
(03/10/2017)
A Madrid, la Feria d’automne débuta par une novillada piquée qui se révéla quelque peu décevante malgré la présence au cartel de Jesus Enrique Colombo, Leo Valadez et Carlos Ochoa.
Mais la première corrida de la série, le jeudi 28 septembre, permit à Román de confirmer devant des Fuente Ymbro de respect tout le bien que l’on pense du jeune Franco-Valencien. Avec son sourire désarmant qui semble l’immuniser contre les difficultés, il fut tout près de franchir pour la seconde fois, un mois et demi après son exploit du 15 août dernier, la Puerta Grande de Las Ventas.

Cette Grande Porte, elle se refuse obstinément à Paco Ureña depuis plusieurs saisons. Le vendredi, après qu’il eût coupé lui aussi une oreille de son premier adversaire, aurait pu être son jour de gloire. Hélas, l’estocade défectueuse de son second Nuñez del Cuvillo lui ôta une nouvelle fois tout espoir. Pour sa part, Sébastien Castella se défit avec aisance de deux opposants qui ne lui permirent que partiellement d’exprimer son talent. De plus, il ressentit à nouveau les douleurs au poignet qui le gênent depuis le début août. D’où son absence du lendemain aux Saintes-Marie-de-la Mer pour le festival organisé en hommage à Nimeño II à l’occasion du 40° anniversaire de son alternative (nous y étions, c’était même notre première corrida à Nîmes, un souvenir inoubliable), lequel permit à Swann Soto, Diamante Negro, Jonathan Veyrunes et à un éclatant Mehdi Savalli de s’illustrer tout particulièrement.
Après ce bref détour par la Camargue, revenons à Madrid où le jeune Mexicain Luis David Adame recevait sa confirmation d’alternative des mains de notre Biterrois préféré. Peut-être moins froid, plus spectaculaire que son frère aîné Joselito, il sut retenir l’attention du sévère public madrilène qui le reverra certainement avec plaisir l’an prochain.

Miguel Angel Perera a, lui, déjà montré beaucoup de choses en treize ans d’alternative. Mais peut-être jamais autant que lors de cette tarde du dernier jour de septembre. Remarquable dans tous les domaines, citant ses deux Puerto de San Lorenzo d’aussi loin que le Cesar Rincón des meilleures années avant de les embarquer dans les plis d’une muleta souveraine, il conquit sans contestation possible sa cinquième Puerta Grande en tant que matador de toros. L’on s’en réjouit pour lui qui s’était fait littéralement transpercer par des cornes assassines voici deux ans, ainsi que pour son apoderado Fernando Cepeda qui mène un dur combat contre la maladie. Leur interminable abrazo fut vraiment un grand moment d’émotion.
Pendant ce temps-là, Juan Bautista, une nouvelle fois souverain, confirmait dans les arènes couvertes de Las Rozas, devant des toros de Adolfo Martín, l’exceptionnelle période d’euphorie qu’il connaît depuis déjà quelques saisons. Il savourait pleinement sa sortie a hombros, une de plus, mais ses pensées étaient déjà sûrement tournées vers le rendez-vous du lendemain à Madrid devant trois autres pensionnaires du même élevage, réputé comme l’un des plus difficiles.
Effectivement, applaudis pour leur magnifique présentation dès leur entrée en piste, ils posèrent maintes difficultés aux deux courageux qui osèrent les défier dans un mano a mano très attendu, Juan Bautista lui-même et Paco Ureña. Lequel, malgré une volonté de tous les instants, ne put matérialiser son rêve de triomphe. Allez, Las Ventas l’attend déjà au printemps prochain… Juan Bautista, dans son savant mélange de savoir, de maîtrise et de technique, aurait très bien pu couper l’oreille de son premier adversaire sans une malchance inhabituelle au descabello. Son crédit reste évidemment intact et, avec la confiance qui l’anime actuellement, il atteindra encore de nouveaux sommets dans les années futures.

Et le week-end se terminait sur une bonne nouvelle : à 250 kilomètres de Madrid, dans la Rioja profonde, Yannis « El Adoureño », auteur de la faena la plus artistique devant un très sérieux exemplaire d’Escolar Gil, était déclaré vainqueur du prestigieux «Zapato de Oro» de la Feria de Arnedo devant tout le gratin des novilleros les plus prometteurs ! Effectivement, son parcours est déjà des plus révélateurs.
Originaire de Nogaro, temple de la course landaise s’il en est, il a effectué ses premiers pas à l’école taurine d’Hagetmau avant de mettre à profit les conseils et enseignements d’un expert, Richard «cœur de lion» Milian. Débutant en non piquée en 2015, puis fin 2016 avec picadors, il n’a pas hésité à franchir les Pyrénées toutes proches pour aller se mesurer au redoutable bétail qui sort dans la plupart des arènes de la «vallée de la peur», entre Madrid, Tolède et Ségovie.
Les résultats sont là puisqu’il va terminer la saison parmi les cinq premiers du classement de la catégorie avec, pour l’instant après 21 festejos, 38 oreilles et 2 queues à son crédit. Nous l’avons d’ailleurs vu par Internet interposé couper, comme Tibo Garcia, une oreille à Calasparra (province de Murcie) alors que notre troisième représentant, André Lagravère «El Galo» se montrait lui aussi à son avantage (pétition et vuelta à son second).
Pourtant, contre toute logique, aucun organisateur français n’a programmé «El Adoureño» en cette année. Nous espérons vivement que cette lacune sera rapidement comblée en 2018.

Pierre Nabonne.



 
 
 
 
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