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Temporada : Madrid 2019 : une seconde semaine à émotions (Compte-rendu de Pierre Nabonne)
(27/05/2019)
Nous avions quitté la Plaza de Las Ventas le mercredi 15 mai sur la sortie controversée par la grande Porte de Miguel Angel Perera. Il faudra attendre le mercredi suivant pour assister à un énorme et indiscutable triomphe, celui d’Andrès Roca Rey.
Mais il s’était passé pas mal de choses entre-temps. Le samedi 18, la nouvelle pépite sévillane Pablo Aguado était attendue avec tout l’intérêt que l’on devine. Bousculé à la cape, victime d’un accrochage à muleta, il fut toutefois l’auteur de séries limpides avant d’échouer à l’épée. Le public espérait davantage, mais était-ce une bonne raison pour se montrer aussi froid avec Luís David Adame qui méritait certainement mieux qu’une vuelta ? Ginés Marín ne déçut pas ses partisans et il en fut récompensé par une oreille. Les rejoneadores Andy Cartagena et Sergio Galán obtinrent le même trophée lors de la première corrida équestre, et la semaine s’ouvrit par la réception à l’Ambassade de France de Juan Bautista Jalabert, salué comme il se doit comme « une fierté pour les Français ». Pour notre Arlésien, après trois grandes Portes à Madrid « c’est certainement sa Feria la plus tranquille », car de très difficiles toros de El Pilar compliquèrent beaucoup les prestations des trois vaillants qui osèrent ensuite les affronter.
D’entrée Juan del Alamo fut plus que sérieusement secoué par son premier adversaire mais il ne rompit jamais et fut justement gratifié d’une vuelta. José Garrido se trouva lui aussi projeté dans les airs mais il s’en sortit sans mal. Gonzalo Caballero, pris au moment de l’estocade et victime d’une cornada de 25 centimètres, n’eut pas la même chance et il se trouve encore en clinique une semaine après sa grave blessure.
Le lendemain, mercredi 22, El Cid fit ses adieux à Las Ventas en toute dignité et López Simón coupa une belle oreille avant que Roca Rey n’obtienne tous les suffrages. Cela s’annonçait pourtant très compliqué après un accrochage à la cape face à son premier, occis d’une épée protestée parce que trop basse. Il ressortit de l’infirmerie la taille et la jambe touchée entourées de bandages, bouillant comme un volcan malgré son calme apparent, pour offrir devant un très bon sixième toro de Parladé une magnifique démonstration de maîtrise, d’engagement et de pouvoir clôturée d’une estocade dans le haut du morillo. Le public en délire demanda les deux oreilles, la présidence ne se fit pas trop prier pour les accorder et une sortie de véritable apothéose attendait ce petit Péruvien que rien ne semble arrêter.
Si les Jandilla du lendemain ne permirent guère à Sébastien Castella, Emilio de Justo et Angel Tellez de se mettre en valeur, on craignit longtemps qu’il en soit de même avec les Juan Pedro Domecq de vendredi. Mais Paco Ureña (que nous sommes heureux de revoir dans les ruedos après sa gravissime blessure de la fin de saison dernière) sut réveiller le conclave et obtenir une oreille plus que méritée après celle déjà obtenue à Valencia. Et David de Miranda révéla devant le sixième, le jour-même de sa confirmation d’alternative par El Juli, des talents insoupçonnés par beaucoup. Deux indiscutables oreilles, la grande Porte de Madrid et un contrat pour la Feria nîmoise de Pentecôte furent ses immédiates récompenses… en attendant les dividendes futurs.
Un autre torero a mérité, le samedi 25 mai, la reconnaissance du public madrilène et il s’agit de Juan Leal. Si le lot de Pedraza de Yeltes, bien charpenté mais au tempérament inégal et au pouvoir de transmission assez limité dans l’ensemble, ne permit pas à Octavio Chacón et à Javier Cortés de s’illustrer particulièrement, tout changea avec notre représentant, déjà très décidé à la cape. Après trois paires de banderilles de grand style signées Marco Leal et Manolo de los Reyes (invités à saluer), Juan (Steven) Leal alla s’agenouiller au centre pour attendre sans ciller la charge du fauve et se l’enrouler en six passes qui mirent le public debout. Suivirent plusieurs séries vibrantes saluées elles aussi par une assistance conquise lorsque, dans un enchaînement de circulaires inversées, survint l’accrochage. Repris au sol, sérieusement blessé à l’évidence, Juan repartit au combat pour montrer qu’il restait le patron et conclure d’une valeureuse estocade dans tout le haut qui acheva l’animal sans rémission. Sous une imposante floraison de mouchoirs, le président n’eut d’autre recours que de sortir lui aussi le sien, synonyme d’oreille et de consécration pour le héros du jour. Lequel se vit contraint, sous la douleur, d’abréger une vuelta gagnée de haute lutte pour se diriger illico vers l’infirmerie où les mains expertes des chirurgiens l’opérèrent sous anesthésie générale d’une cornada de 25 centimètres dans la zone péri-anale. L’un d’eux dira ensuite que « avec une telle blessure n’importe quelle personne normalement constituée se trouverait dans l’impossibilité de marcher ». Mais pas Juan Leal qui, malgré l’étendue des dégâts, a su trouver en lui-même les ressources pour terrasser avec tous les honneurs un fauve de 582 kilos. Bravo Juan, courage et patience pour la convalescence et à bientôt le plaisir de vous revoir et de vous applaudir !

Pierre Nabonne














 
 
 
 
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