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Temporada : Béziers 2019 : une grande et belle Feria. (Le compte-rendu sur la Féria de Pierre Nabonne)
(22/08/2019)
Oui, nous avons vu beaucoup de belles choses cette année aux arènes de la cité de Pierre-Paul Riquet !
Et pourtant, cela aurait pu beaucoup mieux commencer. Le forfait général de Roca Rey pour toute la fin de sa temporada européenne, traînant une vilaine blessure aux cervicales et à l’épaule depuis Madrid, était unanimement regretté avant même le début du cycle taurin.
Mais de toute manière, qu’aurait-il pu faire pour enflammer les gradins, devant des Nuñez del Cuvillo particulièrement insipides en cette tarde du jeudi 15 août ? Et comme la prestation de son remplaçant Perera traînait en longueur et que le jeune Toñete laissait entrevoir quelques insuffisances, certains commençaient à ruminer leur ennui. Heureusement Sébastien Castella parvint à inventer une faena pour arracher plusieurs séries très convaincantes qui lui valurent une méritoire oreille.

Allez, la fête pouvait s’emparer de la ville et la suite allait s’avérer magnifique ! Dès le lendemain lors de la corrida mixte, Léa Vicens souleva l’enthousiasme du conclave par deux prestations de haut vol. Elégance, maîtrise totale de ses montures, rythme, émotion avec deux tours de piste le fauve (de Bohórquez, 530 kilos s’il vous plaît) collé au flanc du cheval, le tout s’achevant par une pirouette et une lame entière foudroyante, deux oreilles venaient récompenser cette démonstration très aboutie. La brillante amazone avait déjà coupé un premier pavillon après un descabello concluant, et la belle Léa avait grandement fait honneur à son statut de Numéro un actuel du Toreo équestre tout au long de l’après-midi. Et comme Emilio de Justo, toujours vaillant et Pablo Aguado, ce Sévillan d’une telle allure qu’il nous rappelle Emilio Muñoz, terminaient à égalité devant les Jandilla avec une oreille chacun, nous pouvions fêter Léa Vicens dans sa sortie par la Grande Porte (encore une) en forme d’apothéose.
Et les corridas des samedi et dimanche allaient s’enchaîner sur le même tempo. Devant le toro initial de Robert Margé Manuel Escribano n’avait pourtant rien pu faire de bien notoire, et le Péruvien Joaquín Galdós encore moins face à son premier adversaire. Heureusement Daniel Luque, sur la lancée de son triomphe bayonnais, s’employa à démontrer l’étendue de ses talents, et il y réussit en bonne partie en méritant la vuelta puis une oreille. Mais Manuel Escribano avait entre-temps soulevé les gradins face au magnifique quatrième toro de Margé (540 kilos de caste) répétant ses charges sur un rythme très soutenu jusqu’au bout. Tout y passa, la réception à genoux face au toril, les banderilles hautement spectaculaires, les cambiadas au centre (accroché sur sa seconde, il se retrouva la fesse droite à l’air), les belles séries très engagées et parfaitement cadencées jusqu’à l’estoconazo final. Deux oreilles synonymes de Grande Porte pour Manuel et vuelta archi-méritée du toro dénommé Atlas, c’était bien la moindre des choses! Il ne restait plus au jeune Péruvien qu’à tenter de se racheter, chose qu’il fit en bonne partie en profitant de la noblesse infinie du dernier toro de la soirée, Eos (tous de plus de cinq ans) justement crédité lui aussi de la vuelta posthume, alors que le torero recevait deux oreilles quelque peu généreuses. Dans la liesse générale, il ne fallait surtout pas oublier de faire saluer Robert Margé et son fils et mayoral Olivier; ils nous avaient offert une corrida digne de leur triomphe d’il y a deux ans à Zaragoza, Prix de la meilleure corrida de toros de la Feria del Pilar.

Il ne restait qu’à attendre le final dominical du 18 août, et nous n’allions pas être déçus.
Dès le matin devant de bons novillos de Pagès-Mailhan (le troisième crédité de la vuelta posthume), le Biterrois Carlos Olsina, déjà récompensé à Madrid le dimanche précédent par deux vueltas chaleureuses, obtenait trois oreilles très fêtées par ses supporters, le Tastevin d’argent et la sortie en triomphe qui couronnait le tout. Le Mexicain Diego San Román, triomphateur de la novillada piquée l’an dernier, devait cette fois se contenter d’un trophée, et l’espoir nîmois El Rafi manquait à l’épée le triomphe que sa première faena méritait.
Pour ne pas oublier les aspirants encore plus jeunes qui fourbissent leurs armes en novilladas sans picadors, Anaïs et Lucas Miñana (tous deux de l’école taurine de Béziers-Méditerranée) ont coupé deux oreilles chacun, tout comme el Niño de la Monja. L’Arlésien Borja Escudero et Fabien Castellani en ont mérité une chacun. Suerte à tous ses jeunes !

Mais la Feria allait se terminer en beauté l’après-midi avec de superbes Pedraza de Yeltes oscillant entre 585 et 640 kilos de muscles, pourvus de cornes impressionnantes et d’un moteur inépuisable pour quatre d’entre-eux. Le premier, supérieurement piqué par Tito Sandoval, et justement gratifié d’une vuelta, aurait pu déjà valoir un beau succès à Octavio Chacón après une faena très bien conduite, mais l’épée ne rentra pas à la première tentative. Pas plus que face à son second toro…Mais nous étions dans un mano a mano, et son troisième adversaire lui permit enfin de couper une oreille, amplement méritée sur l’ensemble de ses prestations.
Restait à Juan Leal à exprimer l’étendue de son potentiel. Il tomba en premier sur l’auroch de 640 kilos balançant des coups de tête dans tous les sens, mais notre jeune représentant eut le courage de ne jamais rompre et il fut invité à saluer. Et il déchaîna la tempête sur les gradins par un début face à son second, à genoux et à couper le souffle, avant de poursuivre par de vibrantes séries et de s’engager dans une estocade très sincère. Deux oreilles, demandait l’assistance, mais pour la présidence ce n’en fut qu’une, avec la conséquente bronca qui suivit les deux vueltas de Juan. Lequel démontra face au dernier toro de la Feria une autre facette de ses talents dans une faena beaucoup plus posée, terminée par un audacieux final entre les cornes et un estoconazo sín puntilla foudroyant. Cette fois les deux oreilles étaient acquises, la vuelta triomphale avec l’heureux propriétaire de l’élevage de Salamanque aussi alors que, déjà massée devant la Grande Porte, la foule attendait le héros du jour.

Oui, cette Feria de Béziers 2019 a vraiment été un grand cru. Et il paraît que l’on prépare déjà une édition 2020 exceptionnelle pour célébrer les vingt ans d’alternative de Sébastien Castella : ça promet !
Pierre Nabonne.













 
 
 
 
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