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Temporada : Le retour des toros à Madrid, enfin !
(05/05/2021)
Certains avaient sûrement fait la fine bouche à l’annonce du festival de ce dimanche 2 mai à Las Ventas. Sans doute,… mais ils auront eu tort.
Tout d’abord parce qu’il faut saluer comme il se doit la réouverture d’une Plaza d’une telle importance après 19 mois d’un assourdissant silence. Et aussi parce que les toreros n’ont pas hésité à donner bénévolement le meilleur d’eux-mêmes pour améliorer la santé vacillante de l’actuelle Tauromachie. Et qu’ils se sont permis d’affronter des bêtes majoritairement bien charpentées et pourvues de cornes qui n’étaient pas plus touchées que certaines qui éveillent parfois nos soupçons en corridas dites formelles.
Les aficionados ne s’y étaient d’ailleurs pas trompés puisque les 6.000 places mises en vente (le quart de la contenance habituelle des arènes madrilènes, Covid oblige) avaient trouvé preneurs en moins de 2 heures! Pour les autres restaient les petits écrans, avec –paraît-il- la meilleure audience de Telemadrid depuis 10 ans, ou la parfois magique technologie d’Internet permettant aux usagers de partager leur plaisir depuis NewYork, Miami, Londres, l’Allemagne, la Suède, l’Amérique latine, l’Espagne, le Portugal ou la France.

Et ils furent certainement rares à décrocher avant la fin de la retransmission, trois bonnes heures plus tard. D’entrée Diego Ventura, avec ou sans la bride de ses montures, enflamma les gradins qui demandèrent deux oreilles parfaitement méritées. Mais les toros suivants douchèrent durant de longues minutes l’enthousiasme de l’assistance puisqu’il fallut en retirer deux. Ce n’est que face au troisième, à peine moins faiblard, qu’Enrique Ponce put enfin donner quelques aperçus de son élégance habituelle avant d’échouer aux aciers.
Paco Ureña ne fut pas beaucoup plus chanceux face à l’avant-dernier mais nous avions eu auparavant matière à savourer de grands moments. Tout d’abord avec El Juli qui, après nous avoir souvent laissé sur notre faim ces dernières années, démontra toute l’étendue d’un savoir, d’une maîtrise technique et d’un art magistral durant sa souveraine faena, les pieds rivés au sol, clôturée d’une estocade engagée… peut-être pour faire taire ses détracteurs. Les mouchoirs fleurirent pour demander et obtenir deux oreilles que personne n’aurait eu l’audace de contester. Que Julián nous refasse souvent cela, nous nous enthousiasmerons à l’identique!
José María Manzanares nous fit lui aussi particulièrement plaisir. Le dispositif en titane figé par deux vis paraissant avoir solutionné ses problèmes dorsaux, le torero d’Alicante semble en plein renouveau. Il lui fallut beaucoup d’envie et de courage pour résoudre les problèmes posés par un toro de Cortés (le 2° fer de Victoriano del Río, né en novembre 2015 pour les statistiques) plein d’allant et hyper-dangereux, mais il sut surmonter l’épreuve et en fut justement récompensé par une très méritoire oreille.
Miguel Angel Perera fit frémir l’assistance par un début à haut risque, genoux au sol pour une cambiada de tous les dangers avant de dessiner une faena pleine de maîtrise devant un toro de Fuente Ymbro lui aussi d’un bon niveau qui laissa dans l’affaire l’un de ses pavillons.
La responsabilité du baisser de rideau incombait à un jeune élève de l’école taurine José Cubero Yiyo de Madrid, Guillermo García, qui sut répondre aux attentes de ses professeurs devant un bon exemplaire de El Parralejo qui lui infligea deux sérieuses volteretas. Lesquelles n’influèrent absolument pas sur la détermination du prometteur novillero qui, au prix d’un pinchazo et d’une estocade très sincère, remporta lui aussi son trophée.

Et chacun repartit ravi de sa tarde, en se demandant déjà: A quand la prochaine?.

Pierre Nabonne



 
 
 
 
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