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Temporada : Mont-de-Marsan : Une Madeleine 2021 qui a été « a más ». Pierre Nabonne
(29/07/2021)
Pour la seconde année consécutive, l’attachante Préfecture landaise s’est vue privée de sa Feria et des animations qui vont habituellement avec dans ses rues, Covid oblige…Tout s’est donc déroulé dans le ruedo du Plumaçon puisque nous ne parlerons pas ici des succulents à côtés organisés de main de maître par le CTPR d’Arles.
La mise en bouche du menu tauromachique s’avéra pourtant quelque peu indigeste par la faute d’insipides Jandilla. D’eux d’entre-eux durent être remplacés, le premier pour boiterie, un autre après s’être cassé une patte. Et Perera, tout comme Luque à un degré moindre, nous laissèrent sur notre faim, toutefois bien alimentée par les musiques festives de la Banda Los Divinos. Restait donc Thomas Dufau, le local de cette première étape du vendredi 23 juillet, qui démontra toutes ses envies dans un spectaculaire quite par chicuelinas et saltilleras. L’émotion monta encore de plusieurs crans lorsque son second adversaire l’accrocha dangereusement. Thomas, tout récent triomphateur à Orthez, repartit au combat avec sa vaillance habituelle mais des échecs au descabello le privèrent de la récompense que tous lui souhaitaient.
Le samedi matin les toros de Alcurrucen allaient eux aussi décevoir par leur manque d’allant dans les muletas de Diego Urdiales, Paco Ureña et Emilio de Justo. Le chef de lidia Diego Urdiales réussit toutefois à couper une petite oreille de son second, mais nous garderons surtout dans nos mémoires les banderilles posées au sixième par Morenito d’Arles, invité à saluer en toute justice et sans chauvinisme aucun. L’après-midi sous le soleil exactement, a las seis en punto de la tarde (alors qu’il avait fallu longuement patienter la veille pour le rigoureux contrôle des Pass sanitaires), Antonio Ferrera se présenta au paseo pour son solo tant attendu face aux Adolfo Martín. Lesquels, certes irréprochables dans leur présentation et leurs armures, nous déçurent tant soi peu par leur comportement après les piques. Le premier, manquant cruellement de solidité, dut être changé par un sobrero du même fer guère plus convainquant. Antonio réussit toutefois à rassurer les impatients face aux deux suivants par des prestations d’un intérêt soutenu, validées par une et une oreille. Si les conclusions face aux quatrième et cinquième laissèrent à désirer, il sut renverser la situation en déclenchant un tonitruant bouquet final. Après un vibrant reçu capotero du dernier et encasté Adolfo, il rejoignit le patio de caballos pour se jucher sur la monture (toutes, de la cavalerie Bonijol) et administrer deux piques qui soulevèrent le conclave. Ce n’était qu’un début puisqu’il ne se fit pas prier pour répondre à la demande générale et orchestrer un tercio de banderilles partagé avec Fernando Sánchez et José Chacón, les trois appelés à saluer sous l’ovation. Après un brindis à Alain Lartigue et un hommage appuyé à la musique, plusieurs séries toute volonté dehors firent encore grimper la température avant une estocade-maison efficace pour laquelle il partit de loin. Et il s’en fut recueillir les deux oreilles récompensant son entrega et sa personnalité hors normes, avant de savourer les délices de la sortie en triomphe sous les vivats d’une foule conquise.
La novillada non piquée de la matinée du dimanche 25 s’avéra plus calme évidemment, plus intimiste aussi (alors que les quatre corridas programmées durant ces trois jours auront toutes affiché le plein, dans les limites de la jauge autorisée bien sûr) mais non moins intéressante. Face aux erales provenant de ganaderías du Sud-Ouest, Jean-Baptiste Lucq (pétition et vuelta), Fabien Castellani (une oreille d’un excellent Casanueva), Lenny Martin et Tristan Barroso (vuelta) méritèrent des applaudissements nourris, alors que Mathieu Guillon fut invité à saluer au troisième, de Alma Serena. Il ne restait plus qu’à souhaiter une conclusion en beauté, et nos souhaits allaient être exaucés au-delà de toutes nos espérances.
Devant des Pedraza de Yeltes tous plus impressionnants les uns que les autres, dotés pour la plupart d’un mental digne d’éloges (le second et le cinquième honorés d’une vuelta posthume saluée par un public parfois ému aux larmes), Domingo López Chaves, Alberto Lamelas et Gómez del Pilar firent étalage d’une vaillance et d’une sincérité qui nous alla droit au cœur: Respect à vous, Messieurs ! Alberto Lamelas, déjà récompensé par une oreille de son premier, alla à nouveau traverser la piste pour accueillir son second, le magnifique Sombrilla né en septembre 2015, de la même manière, à genoux à porta gayola avant de lui administrer une série de véroniques à haute intensité. Le bicho doté d’un frontal à faire pâlir bien des figuras s’employa énergiquement sous les piques magistrales de Manuel Prieto avant de retrouver un Alberto Lamelas impavide sous le danger malgré une cogida qui aurait pu lui coûter cher. Et toute l’arène explosa après qu’il eût enfoncé l’acier à sa seconde tentative pour une oreille de tous les mérites et une sortie en triomphe d’anthologie justement accompagnée par le mayoral Curro Sánchez. Aux accents festifs de la Banda de Samadet, nous avions du mal à quitter la belle Plaza montoise après un après-midi à ranger parmi nos meilleurs souvenirs.

Pierre Nabonne



 
 
 
 
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