Location vacances appartement Stes Maries de la Mer

MENU : Temporada - Artistes / Artisans - Boutique - Services
 
Actualité
 
 
 
Temporada : Béziers 2021 : un bilan au final très positif.
(18/08/2021)
Le début de cette nouvelle édition de la Feria, cette année encore sans bodegas ni casetas, (après tout, ce n’est peut-être pas plus mal pour les aficionados convaincus) s’était passé en demi-teinte. Certes, la puissance de la voix du baryton Frédéric Cornille avait fait trembler les arènes sur le grand air de Carmen avant que la Marseillaise ne soit reprise en choeur par une grande majorité de l’assistance (6.000 personnes, record battu pour les arènes françaises en cette nouvelle temporada de jauge sanitaire), toujours sous le soleil exactement.
Toutes les conditions semblaient donc réunies pour une ouverture triomphale ce jeudi 12 août, et notre amazone de cœur Léa Vicens conquit brillamment le premier trophée de la Feria après un rejón concluant face à son second Bohórquez. Par contre, un manque total de réussite aux aciers d’Andrés Roca Rey et de Raphaël Rancoule «El Rafi» leur ôta tout espoir de succès. Tous deux rivalisèrent pourtant d’envie dans des quites spectaculaires pour succéder aux piques (plus ou moins symbolique pour la seconde) mais le premier Victoriano del Río ne permit rien de notable au Péruvien, auteur ensuite d’un début tonitruant à genoux face à son second…lequel s’éteignit trop vite ensuite malgré tous les efforts de l’actuel Numéro Un. Depuis notre burladero (un grand merci à l’Organisation) nous l’entendions reprendre difficilement son souffle, mais rien n’y fit. Dommage, alors que le lendemain il allait repartir de Dax avec trois oreilles chèrement gagnées et qu’il triomphe partout… Pour El Rafi les contrats sont plus rares puisqu’il n’en est qu’à sa troisième corrida depuis son alternative arlésienne et sa Porte des Consuls nîmoise. Mais avec une telle élégance, une telle classe dans sa muleta, on le verra probablement souvent dès la saison prochaine…si les conditions sanitaires le permettent évidemment.
Le vendredi 13 aurait pu être un grand jour de chance pour Juan Leal qui, après une oreille très méritée de son premier Torrealta, espérait une troisième sortie en triomphe en terre biterroise. Hélas, l’épée vint tout gâcher après une très solide faena qui aurait mérité meilleure conclusion, et notre Arlésien dut se contenter du match nul face à Daniel Luque, lui aussi crédité d’un trophée après des séries très allurées devant son premier. Lequel se révéla le meilleur des six dans un lot finalement décevant et qui ne permit rien de bien notable à Emilio de Justo tout de même récompensé de ses efforts par une vuelta.
Heureusement tout allait changer pour le week-end, avec les deux corridas et autant de novilladas au copieux menu savamment concocté par le trio organisateur Simon Casas-Olivier Margé- Sébastien Castella. Le samedi matin Christian Parejo, le jeune protégé de l’ami Tomas Cerqueira, coupait une et une oreille au bétail de Cuillé et remportait le Tastevin d’Argent que l’Union Taurine Biterroise attribue depuis 34 ans au lauréat de la novillada piquée. Mais les assistants avaient également salué les mérites du local Carlos Olsina et du Mexicain Arturo Gilio, récompensés tous deux par une oreille. En fin d’après-midi les braves des Monteilles étaient attendus impatiemment par les aficionados, et les toros de Margé allaient répondre à leur attente, les trois premiers surtout. En fait, celui qui sortit en premier allait s’avérait le meilleur d’un lot homogène et bien charpenté, et il permit à El Fandi d’assurer le spectacle dans deux largas à la cape et un tercio de banderilles magistral. Ce fut plus inégal ensuite et il dut se contenter d’une vuelta après que l’emplacement de l’épée lui eût coûté l’oreille demandée en vain par le public. Une telle récompense nous aurait par contre parue plus judicieuse pour récompenser un Miguel Angel Perera à la technique tellement éprouvée qu’elle lui permit d’améliorer les charges de ses adversaires, mais les gradins restèrent insensibles à ses efforts. Et le meilleur de la soirée restait à venir avec le magnifique troisième Margé qui fit preuve d’une infinie noblesse pour répondre aux sollicitations de la muleta d’Alberto López Simón enfin revenu à son meilleur niveau après ses cinq sorties en triomphe madrilènes. Après une superbe estocade foudroyante la présidence ne tergiversa pas: vuelta posthume du toro et ses deux oreilles pour le torero, puis une autre du dernier après une nouvelle grande estocade avant une sortie en triomphe par la Grande Porte, José Doblado ayant reçu auparavant le prix du meilleur piquero décerné par la Peña Oliva. Allez, on en redemandait autant pour le dimanche!.
En ce 15 août au matin, fête de l’Assomption, ceux qui n’auront pas eu le courage d’affronter la chaleur des arènes du Plateau de Valras auront eu tort tellement les jeunes qui sont venus se mesurer aux erales de Robert Margé se sont employés à bien faire, le prix octroyé par la Fédération des Clubs taurins du Biterrois étant attribué à Lenny Martin de l’Ecole taurine locale, sans chauvinisme aucun. Et il restait encore l’après-midi pour un final en fanfare.
Sur les 5.000 assistants, certains se montraient toutefois quelque peu circonspects quant à la présentation de certains Garcigrande. Ils n’avaient peut-être pas tort, mais trois exemplaires allaient permettre aux maestros de sortir le grand jeu. Antonio Ferrera, encore auréolé des gloires de son solo montois, démontra une nouvelle fois toute son aisance technique avant une estocade a recibir qui lui valut une oreille. Juan Ortega, la découverte sévillane de la saison dernière, se racheta de son échec initial en dessinant de belles séries au ralenti clôturées par une demi-épée concluante primée par un trophée. Entre-temps le picador Antonio Prieto, désarçonné et repris au sol par le quatrième, s’était sorti sans mal apparent d’un très mauvais pas. José María Manzanares n’avait pu, pour sa part, démontrer l’étendue de son registre lors de sa première prestation. Mais il restait le beau cinquième, de Domingo Hernández, l’autre fer de la casa_ « No hay quinto malo», disent-ils de l’autre côté des Pyrénées_ et l’adage allait cette fois se vérifier! Le maestro d’Alicante, parfaitement rétabli de ses problèmes vertébraux, allait dessiner une partition de haut vol, d’une qualité extrême pour emballer le bicho dans de magistrales séries avant de clore son récital par un changement de main qui sembla durer…une éternité. Encore fallait-il bien tuer, et José María nous sortit l’une des estocades-maison dont il semble avoir le secret. Deux oreilles, la sortie en triomphe assurée, la Feria avait trouvé son second triomphateur!
Jamais «Les yeux d’Emilie» repris en cadence par les trois musiques présentes aux arènes ne nous avaient paru aussi beaux !
«Aquí, aquí es Bésiers», avait clamé haut et fort durant quatre jours Floréal Vaquerin, membre éminent de l’illustre famille. Oui, Merci Béziers !

Pierre Nabonne













 
 
 
 
  Cliquer ici pour en savoir plus !
Plan du site - Qui sommes-nous ? - Mentions légales - Contact