Location vacances appartement Stes Maries de la Mer

MENU : Temporada - Artistes / Artisans - Boutique - Services
 
Actualité
 
 
 
Temporada : Séville 2022 début : 5 corridas, 2 Portes du Prince ! (Reportage Pierre Nabonne)
(03/05/2022)
Après deux ans d’absence due à la pandémie et ses conséquences la Feria sévillane, étalée sur la fin avril et le début mai, est enfin de retour.
Ce premier dimanche de mai était consacré à la seule corrida équestre au programme. Et elle ne déçut personne ! Elle avait commencé par une émotive minute de silence dédiée à la mémoire de Manuel Montoliú, décédé tragiquement ici même il y a trente ans. Pablo Hermoso de Mendoza ouvrit la tarde par une remarquable exhibition de maestría justement récompensée par une oreille. Les deux accordées à son fils Guillermo, dues à un final explosif, nous parurent ensuite un tant soit peu excessives. Léa Vicens, notre Nîmoise préférée, tenait elle aussi à triompher et elle y parvint face à son second adversaire, sorti en cinquième position. Impeccable aux banderilles en montant Bético « qu’elle connaît depuis sa naissance il y a déjà 19 ans, il fait vraiment partie de la famille», en réussite à l’instant décisif malgré un rejón trasero, elle mérita l’oreille demandée et accordée par la présidence. Si la prestation initiale du jeune Guillermo ne nous avait pas entièrement convaincu, sa seconde, pour terminer la soirée en beauté, nous obligea à nuancer notre impression. Là, il nous plut réellement en débutant par une vibrante réception de l’excellent (tout comme les précédents d’ailleurs) toro du maestro Capea suivie des fameuses hermosinas chères à son père, le toro collé à la croupe du cheval, en passant par une paire de banderilles à deux mains (au second essai) qui fit se lever l’assistance avant d’en terminer par un profond rejón de muerte. Las, le puntillero releva l’animal mais Guillermo l’acheva d’un descabello sans rémission qui lui valut cette troisième oreille synonyme, dans l’historique cité baignée par le Guadalquivir, de la fameuse Porte du Prince réservée aux triomphateurs.
Mais la Feria avait en fait débuté le mercredi 27 avril avec des toros de Santiago López un peu trop mièvres dans leur ensemble, auxquels Alfonso Cadaval et José Garrido parvinrent néanmoins à couper une oreille chacun.
Le lendemain l’ambiance monta de plusieurs tons. Tout d’abord grâce aux toros de El Parralejo, un élevage qui débutait à Séville, inégaux dans leur présentation mais tous exigeants et intéressants. Si El Fandi nous parut un peu en retrait, Miguel Angel Perera très dominateur coupa la première oreille de la tarde. Daniel Luque s’employa ensuite à corriger les coups de tête de son premier qui le cueillit pourtant d’impressionnante manière. Fortement secoué, il repartit au combat en défiant son adversaire de la main pour une dernière valeureuse série sur la corne gauche, précédant une épée en bonne place et l’octroi d’une première oreille avant de laisser au corps médical le soin d’évaluer les éventuels dégâts. Le temps parut parfois un peu long ensuite, mais Daniel Luque ressortit enfin de l’infirmerie pour combattre le dernier toro de la tarde. Encore auréolé de son triomphe arlésien, il fut tout simplement magistral, terminant par d’incroyables enchaînements de derechazos, naturelles et luquecinas liés dans un mouchoir de poche avant de loger une épée entière d’effet un peu lent mais qui n’empêcha pas le président de lui accorder les deux trophées voulus par l’ensemble du public. Une, puis deux oreilles: Daniel, qui recherchait depuis des années une consécration qu’il mérite amplement depuis plusieurs saisons, l’obtenait enfin dans sa quinzième année d’alternative.
Vendredi dernier, un lot de Jandilla particulièrement anodin vint gâcher la nouvelle fête espérée. Morante de la Puebla, pourtant particulièrement décidé et inspiré face à son premier, ne parvint à sortir de sa léthargie qu’une partie de l’assistance, et comme son second opposant se révéla rapidement handicapé par un défaut de vision nous attendrons la prochaine fois pour savourer du pur Morante. Diego Urdiales ne fut pas mieux favorisé par le sorteo, et nous commencions nous aussi à désespérer devant notre ordi lorsque apparut enfin le sixième, un peu plus vivace que ses prédécesseurs. Certes il s’éteignit lui aussi rapidement, mais il permit tout de même à Manzanares de lier quelques séries de bon ton. L’Alicantin nous avait habitué à mieux dans ses estocades, mais la demi-lame portée a recibir fut tout de même efficace pour lui permettre de couper la seule oreille d’un après-midi qui ne restera pas dans les annales.
Le malchanceux Emilio de Justo, forfait pour la corrida du samedi et pour longtemps encore après ses fractures aux cervicales, la corrida du samedi face aux Victorino se transforma en un mano a mano. Les quatre premiers ne permirent pas à Antonio Ferrera et à Miguel Angel Perera de s’illustrer particulièrement, mais certains croient encore à l’adage « no hay quinto malo». Ce n’est pas toujours vrai, mais si en l’occurrence le fils du fameux Cobradiezmos gracié ici même par Manuel Escribano voilà six ans ne ressemblait que d’assez loin à son géniteur, il avait au moins le mérite de transmettre plus d’alegría que les précédents. Il n’en fallait pas plus à Antonio Ferrera pour qu’il démontre une nouvelle fois toute l’amplitude de son registre, de la réception à la cape toute en soie, couleur bleu ciel, par onze vibrantes véroniques, pas une de moins, jusqu’à l’estocade finale réussie à la deuxième tentative en partant à pas lents de 15 mètres au moins. Bien que le bon goût sévillan ait l’habitude de privilégier souvent plus d’orthodoxie, la présidence ne se fit pas trop prier pour accorder l’oreille majoritairement demandée par le public andalou qui fêta chaleureusement le maestro aux 25 ans d’alternative. Après tout, 70 comparutions devant les Victorino -à peine moins que Ruiz Miguel et Luís Francisco Esplà -, ça méritait bien les deux vueltas. Pour sa part Miguel Angel Perera, peu chanceux au sorteo, subit une sévère voltereta devant le sixième. Pâle comme un linge, touché au dos, il en termina pourtant courageusement avec son adversaire avant de rejoindre l’infirmerie.
Voilà, puisque nous avons déjà évoqué la corrida équestre de hier dimanche, il ne nous reste qu’à souhaiter une seconde semaine riche en satisfactions diverses. Hasta luego !
Pierre Nabonne



Corrida.tv est gratuit et a besoin de votre soutien !









Partager















 
 
 
 
  Cliquer ici pour en savoir plus !
Plan du site - Qui sommes-nous ? - Mentions légales - Contact