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Temporada : Madrid 2022 : El Juli, Tomas Rufo et les autres… (Compte-rendu Pierre Nabonne)
(24/05/2022)
Le dimanche 8 mai quand Séville éteignait ses lampions, la Feria de San Isidro renaissait après deux ans d’absence-Covid. Après un premier succès, initial et très méritoire, de Javier Cortès elle allait nous offrir, dès le mercredi, un premier gros coup de cœur. Morante et Pablo Aguado ne firent rien de bien remarquable devant des toros de La Quinta plus ou moins insipides. Mais Julián López El Juli, encore auréolé de sa septième Porte du Prince à Séville, était à Las Ventas pour continuer sur le même ton et il mit d’entrée son 1° adversaire dans les plis de sa cape puis de sa muleta aussi dominatrice qu’à ses plus beaux jours. Même les grincheux n’eurent rien à dire sur l’estocade et tous les gradins saluèrent l’oreille venant justement le récompenser. Mais il restait encore beaucoup à voir face à son second, nettement moins clair dans ses premières charges. Il eut à se confronter à un torero d’expérience à l’ambition intacte, et dès la troisième série l’équation était résolue et le toro soumis. Alors que la Grande Porte ne dépendait plus que du coup d’épée, Julián échoua aux aciers avant d’éclater en sanglots et d’effectuer sa vuelta les yeux encore rougis. Mais c’est beau aussi, un héros qui reste humain! Au soir de ce 11 mai 2022, nous en étions tout retourné et son alternative aux Vendanges nîmoises de l’an de gloire de notre première Coupe du monde de Football nous paraissait encore toute proche. Nous étions là, dans les hauteurs des gradins de l’amphithéâtre pour ce grand jour du 18 septembre 1998 où l’enfant prodige qu’il était alors rentrait dans nos mémoires. Le temps a passé depuis, mais nous n’avons jamais regretté de nous être déplacé pour vivre l’évènement !
Pour en revenir à l’actualité de cette première quinzaine madrilène, les assistants attendaient avec impatience le retour d’Alejandro Talavante à Las Ventas. Son retrait avait surpris tout le mundillo en 2018, et il n’était revenu que l’an dernier pour triompher à Istres. Ce 13 mai voyait donc sa reprise en Espagne, à Madrid qui plus est, mais les toros de Jandilla ne lui permirent pas d’atteindre les sommets espérés et il dut se contenter d’une seule oreille. Il sera revu avec intérêt puisqu’il sera trois autres fois à l’affiche d’ici le 5 juin.
Le dimanche 15 mai fut marqué par la grave blessure de Ginés Marín, victime d’une sérieuse cornada avec deux trajectoires de 20 et 25 centimètres dans la cuisse droite. Héroïque jusqu’au final, il tint à rallier l’infirmerie par ses propres moyens, mais pas avant d’avoir couché son adversaire d’El Parralejo dans la poussière. C’est donc à Curro Diaz qu’échut la tâche de prendre le relais face au sixième et il s’en sortit brillamment, avec style et décision à l’épée qui lui valut une oreille de poids après celle obtenue précédemment par Alvaro Lorenzo.
Et Andrés Roca Rey se chargea, le jeudi 19, de faire encore monter l’ambiance. Il faut reconnaître qu’il ne s’était pas passé grand-chose avec les quatre premiers toros de Victoriano del Río. Le Péruvien entreprit le cinquième à genoux avant de poursuivre par séries courtes et vibrantes très engagées. Le public debout espérait un grand triomphe, hélas le descabello vint tout gâcher…
Le lendemain El Juli et Talavante s’employèrent à triompher et il ne manqua sans doute que quelques millimètres à l’épée de Julián pour qu’elle lui offre le succès espéré, mais la vuelta demandée unanimement valait toutefois bien des oreilles…Et le jeune Tomás Rufo (à peine une dizaine de corridas à son compteur) fut le grand lauréat du jour avec une oreille du toro de Garcigrande pour sa confirmation d’alternative après une prestation d’un calme sidérant, et une autre après une faena tout autant aboutie qui lui valut une sortie d’apothéose par la Grande Porte, la première d’une série que nous lui souhaitons très longue.
Pour le début du week-end Paco Ureña eut le courage de s’aligner en solo face à six toros d’élevages différents. Et les conditions météo vinrent encore compliquer les choses, avec une monumentale tempête alors qu’il combattait l’avant-dernier, du comte de Mayalde. Et c’est là, dans une piste transformée en cloaque, qu’il obtint une récompense bien méritée.
Celle du jeune Mexicain Léo Valadez ce dimanche, fut elle aussi chèrement acquise au prix d’un impressionnant accrochage dont il se sortit miraculeusement sans trop de casse. Il reprit son œuvre comme si rien ne s’était passé avant de loger son épée jusqu’à la garde. Manuel Escribano eut moins de réussite à l’instant décisif et nous le regrettons pour lui car son engagement de tous les instants méritait mieux…
Allez, n’oublions pas que la clôture de cette San Isidro n’interviendra que le 5 juin prochain, et nous allons sans doute vivre entre-temps d’autres grands moments.
Pierre Nabonne



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