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Temporada : Pamplona 2022 : un retour en fanfare ! (Reportage Pierre Nabonne)
(12/07/2022)
Une temporada sans ses Sanfermines, c’était dur à avaler. Alors deux…
Les arènes de la capitale de Navarre ont enfin ouvert à nouveau leurs portes le mardi 5 juillet dernier pour la novillada piquée qui vit le succès du Mexicain Isaac Fonseca, 4 oreilles (tant soit peu généreuses certaines) à son crédit alors qu’Olivier Alarcón confirmait, un trophée à la clé, les bonnes dispositions entrevues à Madrid et ailleurs. Le lendemain midi les autorités lançaient le début des festivités; sur la place de la mairie et les rues adjacentes une immense foule jubilatoire pouvait enfin nouer le mouchoir rouge à son cou : c’était reparti pour neuf jours et autant de nuits de folie !.
Quelques heures plus tard lors de la corrida de rejones, le local Roberto Armendariz coupait une méritoire oreille et Guillermo Hermoso de Mendoza sortait a hombros après avoir obtenu les deux du sixième exemplaire de l’élevage du maestro Capea et de son épouse. Ce n’était qu’un début, plusieurs autres triomphes allaient suivre…
Les arènes ayant été inaugurées le 7 juillet 1922, la Casa de Misericordia avait donc mis les petits plats dans les grands pour célébrer le centenaire et la corrida du jeudi fut un véritable régal. D’entrée Pablo Hermoso de Mendoza fit preuve de sa maestría des grands jours et les deux oreilles du bon toro de Carmen Lorenzo furent le juste prix d’une remarquable faena. Pour la lidia à pied, le lot de Nuñez del Cuvillo se révéla plus inégal mais Morante put toutefois distiller plusieurs majestueuses séries qui lui valurent un trophée. La totale maîtrise du Juli et sa connaissance des toros lui permirent de doubler la mise, une et une oreille mais Andrés Roca Rey, sidérant d’audace calculée et en pleine réussite, fit encore mieux en récoltant deux puis une oreille. La sortie en triomphe de Pablo, Julián et Andrés fut un véritable bain de foule célébré par tout un peuple à juste titre enthousiasmé.
Le festejo du lendemain ne pouvait évidemment pas être du même niveau, mais les toros de Fuente Ymbro, très armés avec une envergure de plus de 80 centimètres d’une corne à l’autre, ne déçurent pas les aficionados. Daniel Luque, toujours très maître de lui, aurait mérité l’oreille du premier après une faena très allurée et une estocade parfaite mais l’incompétence présidentielle lui fit refuser la récompense unanimement réclamée. Curieusement, l’oreille accordée après son quatrième combat parut d’un moindre poids… José Garrido, très décidé dans des séries dominatrices avant une estocade d’emplacement plus discutable, et Alvaro Lorenzo très à l’aise face à son premier, obtinrent le même prix.
Le week-end débuta avec trois vaillants, Joselito Adame, Ruben Pinar et Javier Cortés qui jetèrent toutes leurs armes dans la bataille et ne déméritèrent jamais face à de très coriaces José Escolar, de cinq ans et plus. A l’impossible nul n’est tenu, mais avec plus de réussite à l’épée Javier Cortès aurait pu obtenir le trophée que son engagement méritait. Allez, la corrida dominicale du 10 juillet, sixième de la série, allait tenir toutes ses promesses !
Le lot de toros de La Palmosilla (Cádiz) noble et encasté, permit le triomphe de Rafaelillo (deux et une oreille), Manuel Escribano (deux oreilles de son premier) et Leo Valadez (deux également pour sa très prometteuse présentation en Navarre, après les quatre d’Istres). Le succès général de cette tarde triomphaliste nous réjouit, mais nous avons été particulièrement sensible au retour gagnant de Rafael Rubio Rafaellillo qui avait débuté chez nous en novillada piquée le 26 février 1995 sous la bulle nîmoise aux côtés de José Tomás et de Luisito. En juillet 2019 à Pamplona, un toro de Miura lui infligea une effrayante cornada qui faillit l’envoyer dans un autre monde. Il n’a rien oublié des douleurs ressenties, des efforts consentis pour pouvoir à nouveau revêtir l’habit de lumières, un objectif qui paraissait a priori totalement illusoire. Le brindis au chirurgien-chef qui lui avait sauvé la vie voulait tout dire, et comme pour exorciser toute dramaturgie Rafaelillo, tout en relâchement, le sourire aux lèvres, se mit à lier d’impeccables séries sur les deux bords achevées d’une estocade sans puntilla qui roula son adversaire dans la poussière. Deux oreilles, plus une de son second après s’être fait durement secouer, Pamplona avait retrouvé l’un de ses héros et la nuit promettait d’être chaude !
Pierre Nabonne



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