Location vacances appartement Stes Maries de la Mer

MENU : Temporada - Artistes / Artisans - Boutique - Services
 
Actualité
 
 
 
Temporada : Séville Septembre 2022 : Morante…et les autres. Compte rendu Pierre Nabonne
(27/09/2022)
La Feria de San Miguel, étalée sur trois jours en fin de semaine dernière, avait débutée le vendredi 23 dans une Real Maestranza très copieusement garnie.
Tout commença bien pour Morante de la Puebla, vêtu de vert pomme et or, auteur de véroniques très pures devant un premier exemplaire des frères García Jiménez qui s’éteignit ensuite dès la seconde série à droite. Juan Ortega toucha lui aussi un lot insipide, dont Tomás Rufo parvint tout de même à relever la note d’ensemble devant un troisième plus intéressant. Sortit alors le quatrième, toujours du même fer mais dont la faiblesse de pattes entraîna les protestations du public auxquelles le président, peut-être encouragé aussi par le maestro demandant le calme, ne céda pas.
Et Morante, déjà auteur dans son quite de trois chicuelinas d’une infinie lenteur, prend sa muleta pour un début plein d’allure à deux mains auquel le toro ne répond qu’à moitié. Le torero décide alors de le changer de terrain et là tout va s’enchaîner magnifiquement : le toro retrouve son allant pour obéir aux cites de la main droite de Morante qui peut enfin exprimer toute l’étendue de son art avec une classe extraordinaire et un plaisir non dissimulé partagé par le conclave en extase. Nous même, attentif devant notre écran, nous nous surprenons à applaudir et nous nous mettons aussi à penser aux Antonio Ordoñez, Luis Miguel Dominguín ou Curro Romero que nous n’avons jamais vu en plénitude mais dont nous savons les exploits d’un temps plus lointain. De face, dans les cornes, le maestro cisèle son œuvre Après dix minutes de magie le ruedo sévillan se retrouve inondé de chapeaux; dans le public beaucoup sortent les mouchoirs saluant déjà un triomphe majuscule. Hélas, mille fois hélas, l’épée ne rentrera qu’à la troisième tentative mais le président aura toutefois le bon goût d’accorder à Morante de la Puebla une oreille demandée unanimement par un public tombé sous le charme d’une faena d’exception, un faenón comme ils disent de l’autre côté de la frontière!
Bien évidemment nous craignions que la suite de la Feria ne puisse atteindre un tel degré d’intensité, et nos craintes s’avérèrent fondées…Le samedi les arènes avaient fait le plein, comme souvent lorsque Andrés Roca Rey est à l’affiche. Les toros de Victoriano del Río avaient été –paraît-il- excellents aux Vendanges nîmoises de la semaine précédente. Mais là à Séville, ils ne permirent pas au Péruvien de déployer l’intégralité de son registre et les efforts de Manzanares ne furent pas, eux non plus, couronnés de succès. Et c’est finalement Juan Pedro García «Calerito», qui recevait l’alternative et eut plus de chance au sorteo, qui fut le seul lauréat du jour avec une oreille parfaitement méritée du premier toro de sa jeune carrière.
Il ne restait plus qu’à attendre la clôture dominicale et le retour de José Antonio Morante de la Puebla devant des arènes combles pour sa sixième tarde sévillane de la saison, record absolu en supplantant Curro Romero lui-même, dit le pharaon de Camas! Hélas, Morante tomba sur deux toros de Juan Pedro Domecq faiblards et insipides. Le premier perdit toutes ses forces en s’abîmant une corne contre les planches et son second, particulièrement distrait malgré toute la variété de la gamme de Morante à la cape, ne valait guère mieux. Allez, pour lui tout avait été dit, et bien dit, vendredi…Ginès Marín eut affaire à un premier adversaire mieux disposé dont il sut exploiter la noblesse pour couper une belle oreille. Et Pablo Aguado obtint le même résultat face au troisième après un travail tout en douceur. Les deux derniers ne leur permirent pas de parachever leur succès mais Ginès et Pablo avaient tout de même sauvé en partie cette fin de Feria.
Allez courage, l’automne s’avance mais la temporada n’est pas terminée et nous espérons qu’elle nous réservera encore de bons moments. De toute façon la Tauromachie n’a pas d’âge quand elle nous permet de vivre des moments d’éternité comme ceux vécus le 23 septembre dernier !

Pierre Nabonne





Corrida.tv est gratuit et a besoin de votre soutien !




























 
 
 
 
  Cliquer ici pour en savoir plus !
Plan du site - Qui sommes-nous ? - Mentions légales - Contact