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| Temporada : Béziers 2025, une belle Feria - (Reportage PierreNabonne) |
| (26/08/2025) |
Voilà déjà près d’une semaine que la ville a retrouvé son quotidien mais les souvenirs restent intacts. Nous allons essayer de faire revivre ceux qui nous ont le plus marqué.
Après les prémices du mercredi soir la corrida d’ouverture du jeudi 14 août avait eu un peu de mal à décoller. Sébastien Castella avait lancé le tiercé commémorant ses 25 ans d’alternative d’excellente façon à la cape et à la muleta mais son Garcigrande initial refusa longuement de se laisser cadrer et le tout se dilua un peu. Son second adversaire n’était pas fantastique non plus mais la maestro réussit à lui arracher une bonne faena achevée d’un excellent coup d’épée qui lui valut deux oreilles. Allez, c’était parti pour de bon et Alejandro Talavante allait nous gratifier d’un début tonitruant à genoux avant de poursuivre sur le même rythme et d’en terminer d’une grande estocade synonyme de deux oreilles amplement méritées. Carlos Olsina voulait ne pas être en reste et désirait en terminer au mieux, le jeune Biterrois s’y employa avec succès et il obtint justement son oreille, avec pétition de la seconde. Il ne restait qu’à nous laisser porter par la foule (1,2 Million au total des cinq jours), les jeunes de la Star Ac’ et le concert des «Trois Cafés Gourmands» nous attendaient sur le parvis du Théâtre pour ambiancer les Allées.
Le lendemain les Jandilla étaient programmés pour le second acte du triptyque de Castella et Sébastien allait réaliser deux souveraines démonstrations, toutes en douceur et maîtrise technique récompensées par trois trophées. Christian Parejo, le Biterrois d’adoption natif de Chiclana en Andalousie, allait à son tour soulever l’assistance (9.000 spectateurs, arènes quasiment pleines) par une magnifique série de véroniques très cadencées avant d’instrumenter une faena parfaitement conçue. Le garçon nous fit très peur en se faisant prendre dans une estocade très engagée ; il se releva heureusement sans mal pour aller recevoir deux oreilles parfaitement méritées avant de livrer combat au dernier et d’ajouter en tout bien tout honneur deux nouveaux trophées à un bilan qui devrait, logiquement parlant, lui valoir de nombreux engagements pour l’an prochain. Il le mérite, son apoderado Tomas Cerqueira aussi…
Le samedi après-midi était consacré à la corrida équestre. Léa Vicens se sent comme chez elle à Béziers et elle ajouta une nouvelle page à cette idylle qui ne se dément pas alors que Leonardo Hernandez s’employa lui aussi à satisfaire les amateurs du genre. Restait encore à boucler la boucle pour la journée dominicale. La novillada piquée matinale permit à Aaron Palacio, Martin Morilla et Victor Clauzel de s’illustrer devant des représentants des élevages français de Malaga (comme son nom ne l’indique pas…) et de Fernay. L’Union Taurine Biterroise décidera ensuite d’attribuer son Tastevin d’argent à Aaron, un précieux encouragement à un mois de son alternative nîmoise. Et à 18H Sébastien Castella, Miguel Angel Perera et Borja Jiménez s’alignaient au paseo pour le final. Hélas, le premier exemplaire de Pedraza de Yeltes (un mastodonte de 615 kilos) resta de marbre devant les efforts de Sébastien, et il fut de même de son second. Tout changea heureusement par la suite et Perera réveilla l’assistance par une première faena très harmonieuse récompensée par une oreille. Borja Jiménez fit encore mieux face à l’excellent troisième, reçu par une série de véroniques vibrantes avant un tercio de piques bien dosé. La profondeur, l’intensité et la variété de ses séries de muleta portèrent à juste titre sur un public conquis et comme le tout s’acheva par une grande estocade ce fut l’apothéose : deux oreilles pour le torero et vuelta posthume pour «Alambisco», n° 65, 570 kilos de muscles et de bravoure.
Borja aurait même pu doubler la mise devant le dernier après une nouvelle démonstration d’envergure mais il manqua cette fois de réussite à l’épée. Dommage, mais le concert des Bandas et le toro de fuego final allaient embraser une dernière fois les arènes. Oui, la Feria 2025 avait été excellente ! Et vivement 2026…
Pierre Nabonne
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