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| Temporada : Mérida (Venezuela) – Trois oreilles et une queue pour Leonardo Benítez, qui triomphe aux côtés de Javier Conde face aux toros d’El Prado et Rancho Grande |
| (23/02/2004) |
Les matadors de toros Leonardo Benítez et Javier Conde sont sortis en triomphe ce lundi des arènes vénézuéliennes de Mérida après avoir respectivement coupé deux oreilles et une queue et deux oreilles face à un lot panaché de Rancho Grande et d’El Prado. La plaza vénézuélienne a enregistré un plein de « no hay billetes » pour cette course, quatrième corrida de la Feria del Sol. Le vent a gêné les toreros durant la première partie de la corrida.
Le cartel, hispano-vénézuélien, réunissait Leonardo Benítez, Manuel Díaz « El Cordobés » et Javier Conde face à trois toros de Rancho Grande (1er, 5e et 6e) et de trois de El Prado (2e, 3e et 4e), inégaux en présentation et en jeu (le 4e, « Gritense », brave et noble, honoré d’un tour de piste posthume, fut le plus complet ; 6e, également avec des qualités à la muleta, les quatre autres plus compliqués). Dans les cuadrillas, le picador Juan de Díos Quinta a été applaudi au 5e.
Leonardo Benítez a coupé l’oreille du premier toro de la corrida avant de ravir les deux oreilles et la queue du 4e. Le torero vénézuélien s’est montré à son avantage tout au long de l’après-midi, concluant sa seconde faena par une magnifique estocade. Face à son premier adversaire, « Taribero », Leonardo s’est tout d’abord illustré avec la cape, effectuant des gaoneras de très bon goût. Après une légère ration de piques, Benítez a banderillé avec brio son toro avant de prendre la muleta pour lier une faena très technique. Sur le côté gauche, le torero vénézuélien a proposé des séries d’intensité croissante, puis ensuite à droite, en choisissant de raccourcir les distances tout en faisant passer le toro très près de sa ceinture. Leonardo a conclu ce premier combat par d’agréables statuaires puis une estocade entière un peu en arrière permettant l’octroi du premier trophée de la course. Apparemment moins à l’aise dans les deux premiers tiers face au brave « Gritense », Benítez a toutefois su entrapercevoir les qualités du toro pour dédier sa faena au public. Face à ce toro répondant avec bonté aux sollicitations, Benítez a opté pour un toreo en redondos, permettant de templer rapidement ses séries de muletazos. Toujours dans un terrain réduit, Leonardo a enchanté le public par son aguante, ses changements de main et certains remates de série fort inspirés par pechos et martinetes… Pendant la faena, une partie du public a demandé l’indulto de l’animal, mais cette pétition n’a pas été prise en compte par la présidence, le torero s’empressant d’enfocer un estoconazo à peine en arrière. Trophées maximums pour le torero, vuelta al ruedo posthume pour l’animal et ambiance de feu sur les gradins de « La Mérida ».
Manuel Díaz « El Cordobés » a été applaudi à l’arrastre du 2e exemplaire puis a écouté un silence à l’issue de son second combat. Desservi par le sorteo, le torero espagnol a dédié son premier combat à sa nouvelle épouse, María Virginia Troconis, présente au premier rang. Toro et torero ont été les protagonistes d’une faena d’observation, l’animal se montrant trop sur la défensive durant le dernier tiers. Trois quarts de lame et un descabello ont apporté la conclusion à ce débat dénué d’intérêt. Devant le 5e, Manuel Díaz a fait preuve d’une plus grande volonté, à la cape notamment. Malheureusement, en tapant contre un burladero, le toro s’est cassé la corne droite forçant la présidence à remplacer l’animal par un sobrero du même fer. Le toro de remplacement, à la belle robe berrenda, s’est exprimé avec violence sous le fer du picador, réduisant sa charge par la suite. Face à cet adversaire réservé, Manuel Díaz a tenté de livrer bataille, sans réel succès, avant de porter une belle entière, roulant le toro sin puntilla.
Javier Conde a été sifflé après sonnerie d’un avis à l’arrastre du 3e toro puis a coupé les deux oreilles du dernier exemplaire de l’après-midi. Le Malagueño a laissé parler son inspiration devant le 6e toro, liant une faena très intense, bien que gâchée dans sa conclusion par un pincha
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