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Temporada : Arles – triomphe de Luis Miguel Encabo et blessure de Stéphane Fernandez Méca face à une importante corrida de Cebada Gago
(10/04/2004)
Le matador de toros espagnol Luis Miguel Encabo est sorti en triomphe ce samedi après-midi des arènes d’Arles après avoir coupé les deux oreilles de son premier adversaire de Cebada Gago, un toro qui a reçu trois piques et a été honoré d’un tour de piste posthume. Cette deuxième corrida de la Feria de Pâques a par ailleurs été marquée par la blessure du matador de toros français Stéphane Fernandez Méca, qui a néanmoins tenu à assurer son contrat de ce dimanche dans les arènes gersoises d’Aignan. L’amphithéâtre romain a enregistré deux tiers d’entrée pour cette course qui s’est déroulée par un temps ensoleillé et venteux.

Le cartel, hispano-français, réunissait Stéphane Fernandez Méca, Pepín Liria et Luis Miguel Encabo, opposés à six toros de Cebada Gago, (12 rencontres à la cavalerie – tour de piste posthume au 3e, « Concertista », n°7, negro, 550 kg, né en octobre 1998 – les cinq autres toros applaudis à l’arrastre avec quelques nuances), magnifiques de présentation et sérieux d’armures, braves et mobiles à la cavalerie – supérieurs au fer les 1er et 3e –, donnant un jeu varié (le plus complet fut le 3e ; 1er et 6e, maniables avec une légère tendance à la sosería ; 4e offrant une charge vibrante bien que limité de race ; 2e et 5e difficiles et sans classe).

Stéphane Fernandez Méca a salué au tiers à l’issue de son premier combat puis a coupé l’oreille du 4e toro de la corrida qui l’a également envoyé à l’infirmerie. Blessé, le torero nîmois a été impressionnant de courage, finissant sa faena le costume en lambeaux – le pantalon ayant été totalement déchiré – après avoir reçu un coup de corne dans les parties génitales en portant un pinchazo al recibir. Après un nouveau pinchazo, Fernandez Méca a enfoncé une grande lame qui a roulé le toro. Muleta en main, le Nîmois s’était distingué sur plusieurs séries droitières données sur une longue distance, conférant ampleur et dominio à la faena. Le torero français a réalisé une faena ressemblante face au premier toro de l’après-midi, pourtant plus difficile à déplacer.

Pepín Liria a écouté un silence à l’issue de ses deux prestations. Essuyant un accrochage sans mal au visage face au 2e, le torero de Cehegín a touché le pire lot de l’après-midi, sans parvenir à lier la moindre série. Le public arlésien, qui garde une dent contre lui depuis le fameux épisode de la corrida-concours de la dernière Feria du Riz face au toro de Yonnet, s’est montré particulièrement sévère à son égard. De son côté, Liria n’a pas non plus tenté le moindre arrimón.

Luis Miguel Encabo a coupé les deux oreilles de son premier adversaire puis a salué au tiers à l’arrastre du 6e toro de l’après-midi. Le torero madrilène a fait preuve d’une grande volonté avec la cape, banderillant uniquement son premier adversaire. Soignant la lidia, notamment au tiers de piques, il a mis en valeur la bravoure et la fixité du 3e exemplaire, qui a pris trois rencontres à la cavalerie, la dernière étant plus symbolique qu’appuyée. Muleta en main, Encabo est toutefois resté en-dessous des qualités de son adversaire, toréant à droite avec une certaine précaution et ne pesant pas totalement sur la charge du Cebada. En portant une remarquable estocade, Encabo a effectué un 360 ° autour de la corne du toro, retombant face à terre. Contusionné au niveau du front, il s’est vu attribuer la double récompense dans l’émotion générale. Face au 6e, Encabo a lié des derechazos plus clairs, corps relâché, offrant une faena de bon goût en dépit d’un toro grattant constamment le sable. Le Madrilène s’est une fois de plus arrimé, consentant un bel effort sur le côté gauche face à un toro manquant de gaz. Cette fois-ci, le maniement défectueux de l’épée lui a fait perdre un trophée éventuel.

Dans les cuadrillas, les picadors Fritero et Rafael da Silva ont été ovationnés, alors que les banderilleros Morenito d’Arles, Lucás López Benítez et Raúl Caricol ont salué, montera en main.




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