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| Temporada : Istres – Eduardo Gallo reprend l'épée et sort en triomphe |
| (19/06/2004) |
Le novillero espagnol Eduardo Gallo est sorti en triomphe par la porte des cuadrillas après avoir coupé un total de deux oreilles lors de la novillada célébrée ce samedi aux arènes d'Istres. L'apprenti-torero salmantin reprenait l'épée quatre jours après la blessure subie en début de semaine lors de son mano a mano avec El Capea dans les arènes de Ledesma (Salamanque). La plaza du Palio a enregistré un tiers d'entrée pour cette course qui s'est déroulée sous un temps couvert, avec pluie au 3e novillo, puis soleil à partir du 5e.
Le cartel, hispano-colombien, réunissait Antonio Caro Gil, Luis Bolívar et Eduardo Gallo, face à six novillos de Mercedes Pérez-Tabernero, bien présentés, limités de forces et de race, donnant peu de spectacle aux piques (excepté le 3e, plus brave et puissant au fer), maniables mais de charge décroissante au troisième tiers (le meilleur fut le 2e, doté d'une charge vibrante et encastée ; 3e, également bon à la muleta ; faibles et sans qualités les 1er et 4e ; 5e et 6e, allant a menos).
Antonio Caro Gil a salué au tiers face au premier novillo de l'après-midi puis a écouté un silence à l'arrastre du 4e exemplaire, en quittant les arènes, en accord avec la présidence et ses deux compagnons de cartel : Caro Gil était en effet engagé ce dimanche pour toréer une novillada dans les arènes d'Algeciras (Cadix) ; cf. la rubrique temporada de ce site. Remarquable et varié capeador, Caro Gil a fait preuve d'une grande volonté tout au long de l'après-midi. A l'aise sur le côté gauche, le novillero a lié de belles séries de naturelles face à un premier adversaire raccourcissant vite sa charge. Après un accrochage sans blessure, Caro Gil a abrégé, parvenant malgré ce à lier une bonne série de bernardinas avant un final très serré au fil des cornes. Il n'a pas pu profiter du 4e exemplaire, meilleur, mais très faible, embarqué dans une faena volontaire au possible mais dénuée d'émotion et incomprise du public malgré un aguante impressionnant.
Luis Bolívar a écouté un silence à l'issue de sa première prestation puis a salué au tiers à l'arrastre du 5e novillo. Le novillero colombien a offert un début de faena élégant et très bien composé face au meilleur novillo de l'après-midi, le 2e. Malheureusement, l'effort n'a pas été soutenu dans les séries suivantes et le mobile exemplaire de Mercedes Pérez-Tabernero est devenu maître de la piste. Face à ce novillo de charge inlassable et doté de piquant, Bolívar a subi les assauts, finissant par se faire désarmer. Il s'est montré à peine plus convaincant face à son second adversaire, principalement en seconde partie de faena, tentant de mieux se centrer. Malheureusement, c'est ensuite le novillo, plus arrêté à la muleta, qui n'a pas suivi.
Eduardo Gallo a coupé l'oreille de ses deux adversaires. Le novillero salmantin, qui reprenait l'épée après sa blessure du début de semaine, est apparu élégant mais quelque peu emprunté avec la cape. Muleta en main, Gallo a fait preuve de son autorité naturelle pour conduire avec talent la charge de son premier novillo, répétant idéalement dans le leurre. Après un passage un peu raide à gauche, Eduardo a opté pour un final à droite plus confus, notamment entaché d'un désarmé. Le Salmantin a montré un niveau de toreo supérieur face au 6e, principalement sur son entame, parfaite en rythme et en exécution des muletazos. "Aspirant" littéralement avec la muleta la charge de son faible opposant, Gallo a montré au public istréen l'étendue de ses possibilités techniques. Malgré un novillo de charge décroissante, Gallo a fait le spectacle et imprimé sa personnalité, avec l'aval du public. La fin de faena, plus diluée en transmission, a été marquée par une dernière série de manoletinas et un estoconazo décisif.
Fiche technique de la novillada
Source : Christophe Chay
ISTRES. Arènes du Palio.
Samedi 19 juin 2004. 18h00. Novillada de feria. Temps couvert, avec pluie (3e) et soleil (5e). 1/3 entrée.
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