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Temporada : Valencia – Morenito de Aranda coupe l'unique oreille de la novillada
(19/07/2004)
Le novillero espagnol Morenito de Aranda a coupé l'unique oreille de la novillada célébrée ce lundi dans les arènes de Valencia. La plaza de la calle Xátiva a enregistré un tiers d'entrée pour cette novillada de la Feria de la San Jaime.

Le cartel, entièrement espagnol, réunissait Roque Garijo, Morenito de Aranda et Sergio Cerezos, face à cinq novillos de José Miguel Arroyo et un exemplaire de Enrique Martín Arranz (1er), correctement présentés, mansos en général et donnant un jeu inégal (meilleurs pour le toreo les 2e et 6e exemplaires ; 1er, avec du genio et de la mobilité ; 3e, compliqué).

Roque Garijo a salué au tiers face au premier novillo de la course puis a écouté un silence après sonnerie d'un avis à l'arrastre du 4e exemplaire. Le novillero alicantin a connu un après-midi difficile face à un lot dénué de qualités. A son avantage avec la cape face au novillo d'ouverture, Roque Garijo a quelque peu baissé de ton à la muleta en dépit d'une entame de faena appliquée. Irrégulier dans la conduite de ses séries, dénuées de transmission, l'Alicantin a été pris par le novillo peu de temps avant de porter l'estocade lui valant l'ovation du public valencian. Il n'a rien pu tirer du 4e exemplaire, manso et arrêté, embarqué dans une faena manquant de structure.

Morenito de Aranda a coupé l'oreille de son premier adversaire puis a écouté un silence après sonnerie d'un avis à l'arrastre du 5e toro. Le novillero burgaleño a pleinement profité du meilleur exemplaire du lot de Joselito, remarquablement reçu avec la cape, avec temple et mains basses. Muleta en main, Morenito a lié une faena fourmillant de détails bien que manquant parfois d'émotion en dépit d'une intensité croissante. Très centré face à son sujet, Morenito a pris plaisir à toréer sur chaque corne avant d'enfoncer une grande lame, décisive dans l'octroi final du trophée. Sa seconde faena, plus encismista, a été marquée par une exposition maximale se justifiant par la sosería affichée par le 5e exemplaire. Morenito s'est une fois de plus montré volontaire, toréant un ton au-dessus des conditions de son adversaire.

Sergio Cerezos a écouté un silence à l'issue de son premier combat puis a été applaudi après sonnerie d'un avis face au dernier novillo de l'après-midi. Le novillero valencian a également connu une course peu aisée, en recevant notamment le pire exemplaire de la novillada, le 3e exemplaire. Clairement sur la défensive, le novillo de Joselito a fait chanceler la fragile confiance du novillero débutant, pris de manière spectaculaire au moment de porter l'estocade. Transféré à l'infirmerie, Cerezos n'a fort heureusement point souffert d'un coup de corne, revenant pour toréer le dernier exemplaire de l'après-midi. Pleinement soutenu par le public de Valencia, Cerezos a encore éprouvé des difficultés à conduire un novillo plus maniable : imprécis et parfois même vulgaire dans ses attitudes, Cerezos a montré ses limites techniques actuelles.


Reseña des novillos de José Miguel Arroyo et Enrique Martín Arranz :

1."Palmero", n°50, negro mulato chorreado, 475 kg (EMA) (ovationné à l'arrastre)

2."Almacenero", n°9, negro, 495 kg (JMA) (ovationné à l'arrastre)

3."Gardeñito", n°97, negro, 435 kg (JMA) (sifflé à l'arrastre)

4."Barquerito", n°101, melocotón, 470 kg (JMA) (silence à l'arrastre)

5."Liquidador", n°55, negro, 436 kg (JMA) (silence à l'arrastre)

6."Indefenso", n°27, negro mulato, 480 kg (JMA) (ovationné à l'arrastre)


Morenito de Aranda a coupé l'unique oreille de la novillada de Valencia - photo archives Christophe Chay




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