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Temporada : Bayonne – Grandiose faena d'El Juli, qui sort en triomphe
(05/09/2004)
Le matador de toros espagnol Julián López "El Juli" est sorti en triomphe des arènes de Lachepaillet après avoir coupé ce dimanche les deux oreilles de son second toro de Javier Pérez-Tabernero. Les arènes Marcel Dangou ont enregistré un plein de "no hay billetes" pour cette seconde corrida de la Feria de l'Atlantique qui s'est déroulée sous un temps beau et chaud, avec un léger vent.

Le cartel, entièrement espagnol, réunissait Enrique Ponce, El Juli et Salvador Vega, opposés à six toros de Javier Pérez-Tabernero, bien présentés, avec des morphologies sérieuses, pauvrement armés (principalement pour les trois derniers toros), limités de forces et inégaux en bravoure, puissants en général mais restant parallèle au caparaçon, donnant un jeu inégal en dépit d'une évidente mobilité, mais plombés par un cruel manque de race général (les deux toros les plus maniables ont été les deux premiers ; les autres s'avérant trop justes de forces, maniables, de qualité décroissante et sans race ; le lot le plus médiocre étant celui de Vega).

Enrique Ponce a salué au tiers face au premier toro de la corrida puis a écouté un silence à l'arrastre du 4e exemplaire. Le torero valencian a été soutenu tout l'après-midi par un public totalement acquis à sa cause. Impérial avec la cape, Ponce a effectué une faena importante face au premier toro de l'après-midi, embarqué avec classe et domination, principalement sur le côté droit, notamment sur une extraordinaire série administrée avec main basse et lenteur. Le 4e, faible et soso, n'a pas permis au Valencian de lier la faena de ses souhaits : Ponce s'est montré plus précautionneux face à un adversaire totalement décasté, reculant face à la muleta.

El Juli a salué au tiers face au 2e toro de l'après-midi puis a coupé les deux oreilles du 5e exemplaire. Le torero madrilène a connu un après-midi composé de deux combats aux visages radicalement opposés. Plaisant et varié avec la cape, principalement lors de sa réception puis lors des quites, El Juli a réalisé une première faena de qualité décroissante face à un toro mobile mais manquant de race, progressivement plus intéressé par le terrain des planches que par la muleta du torero. Après une entame autoritaire et un habile passage sur le côté gauche – prolongé par des afarolados – El Juli n'a pas été en mesure de maintenir son adversaire entre le centre et le tiers de la piste, laissant celui-ci finir totalement a menos au fil des planches. Changement de scénario avec le 5e exemplaire, faible de l'avant et se fixant difficilement à la cape. Muleta en main, El Juli a lié une faena d'intensité croissante, sachant parfaitement profiter de la mobilité de son opposant tout en ménageant ses forces avec métier. A la fois décidé et fin dans son entame de faena, le Madrilène a lié ses premières séries en donnant beaucoup d'espace au toro et en soignant chacun de ses muletazos. Sortant un peu "suelto" de la passe, une fois encore par manque de race, le Pérez-Tabernero n'a pas eu toutefois le temps de réfléchir, El Juli laissant constamment sa muleta sous le mufle du toro. En pleine confiance, El Juli a enchaîné un récital de trincherillas avant de prendre la muleta à gauche lors d'une série remarquablement déployée, avec rythme, et en maintenant en permanence l'attention du toro. En pleine possession de ses moyens, le torero madrilène a par la suite relancé la charge de son adversaire par un molinete à droite suivi d'une série supérieure sur ce même côté, en pesant sur la charge du toro, avec main basse et un toreo de grande personnalité. Totalement maître de la piste, El Juli a enchaîné des aidées par le haut dans une ambiance tout acquise à sa cause : le public s'est même levé d'un bloc pour acclamer une série géniale où se sont enchaînés "tres en uno" et naturelles au ralenti, présentant un geste quasiment décomposé. Du grand art et du grand Juli !

Salvador Vega a été applaudi à l'issue de sa première faena puis a salué au tiers après sonnerie d'un



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