| |
 |
| Temporada : Nîmes - Sortie en triomphe pour César Jiménez et oreilles de poids pour César Rincón et Matías Tejela |
| (18/09/2004) |
Le matador de toros espagnol César Jiménez est sorti en triomphe par la Porte des cuadrillas des arènes de Nîmes à l'issue de la corrida célébrée ce samedi après-midi après avoir coupé les deux oreilles de son premier adversaire de Juan Pedro Domecq. L'amphithéâtre romain a enregistré quatre-cinquièmes d'entrée pour cette troisième corrida de la Feria des Vendanges qui s'est déroulée sous un temps magnifique.
Le cartel, hispano-colombien, réunissait César Rincón, César Jiménez et Matías Tejela, opposés à six toros de Juan Pedro Domecq, de morphologies inégales et présentant des armures commodes, inégaux en bravoure mais relativement violents au fer, maniables et encastés à la muleta (meilleurs pour le toreo les 2e et 4e exemplaires).
César Rincón a été applaudi après sonnerie d'un avis à l'arrastre du premier toro de la corrida puis a coupé l'oreilles du 4e exemplaire après sonnerie de deux avis. Pleinement soutenu par le public nîmois, le torero colombien a connu un après-midi important, notamment face au 4e exemplaire de Juan Pedro Domecq, reçu par deux vibrantes largas cambiadas agenouillées puis embarqué dans de somptueuses véroniques. Poussé par ses deux jeunes compagnons de cartel à sortir de sa réserve, le maestro sud-américain a soigné la faena qui a suivi après une brega impeccable de Juan Cubero durant les deux premiers tiers. Très décidé, le Colombien a ciselé un remarquable début de faena par muletazos dosés avant une savoureuse trincherilla. Laissant en permanence la muleta sous le mufle du toro, Rincón a remarquablement toréé, avec aguante et majesté, traçant des naturelles amples et composant des figures d'une grande allure. La faena, d'intensité croissante, a culminé sur une série de la droite au cours de laquelle César a totalement dicté sa loi au toro, aimanté par une muleta tenue avec la main très basse – à quelques centimètres du sol – et ferme à la fois. Également colossal à gauche, le torero colombien a perdu la seconde oreille avec l'épée après un savoureux final alterné par aidées par le haut et le bas. Face au premier toro de l'après-midi, plus difficile à fixer dans les leurres, Rincón a mis du temps avant de trouver ses marques, offrant une meilleure conclusion de faena, notamment par naturelles aidées.
César Jiménez a ravi les deux pavillons du 2e toro de l'après-midi puis a salué au tiers après sonnerie d'un avis à l'arrastre du 5e exemplaire. Après-midi positif pour le torero madrilène dont la qualité du toreo a une fois de plus fait la différence. Très décidé avec la cape, Jiménez s'était déjà signalé face au premier toro de Rincón sur un quite par navarras. Devant le 2e, le protégé de José Luis Marca a fait valoir la souplesse et la douceur de ses véroniques avant un quite serré par chicuelinas entre les deux rencontres à la cavalerie. Muleta en main, César a d'abord lié une première série de derechazos très rapides, sans doute surpris par la mobilité et le gaz déployés par son adversaire. Après cette entame spectaculaire pour le grand public, Jiménez a pu asseoir véritablement son toreo, présentant la muleta dans un sitio idéal et avec un toque aussi précis que discret. Dès les muletazos suivants, le torero de Fuenlabrada a fait valoir son aguante intrinsèque, liant des naturelles très travaillées, puis plus reposées par la suite. Jiménez a poursuivi ces séries très coulées par des redondos inversés au tempo parfait, ne doutant jamais et ignorant la corne qui passait chaque fois à quelques millimètres de ses cuisses. César a conclu cette leçon d'aguante et de domination par un impressionnant final entre les cornes, en jouant également sur la corde sensible du public. Après une lame spectaculaire, le président Di Domenico – qui avait il y a tout juste un an déclenché un scandale public en n'accordant pas une seconde oreille au Juli lors de l'alternative de Miletto à Nîmes – n'a pas cherché à résister à la vague de mouchoirs blancs, octroyant deux oreilles ; la seconde pouvant être à jus
|
|
|
|
|
|
|
