Formation :
Etudes complètes d’architecture et de peinture à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris de 1965 à 1973.
Passe un moment à l’atelier Chapelain-Midy, mais préfère l’enseignement de Jean Bertholle dans son atelier d’Art monumental.
Il étudie le dessin avec son remarquable professeur d’architecture Otello Zavaroni et son assistant Jacques-Philippe Tournier, mais aussi avec le sculpteur André Greck et le peintre Camille Hilaire.
Lauréat du Concours d’Antique pour les peintres en 1967 (médaille d’argent).
Architecte DPLG en 1973, il devient boursier du gouvernement japonais à l’Université des Beaux-Arts de Tokyo (Gaijitsu Daigaku) en 1974.

Expérience artistique :
Architecte du Campus de Tunis (1975-1976), il conçoit et réalise la mosquée Sidi Abdeselem et de nombreux autres bâtiments, puis devient architecte de la commune d’Aïn Chock à Casablanca.
A partir de 1980, ses dessins d’humour et de bandes dessinées paraissent dans «Pilote», «Lui», «Dayori»…
Lauréat de l’Académie des Arts, des Sciences et des Lettres en 1986.

Expositions récentes :
Galerie ADAC 0 Paris, février 1997
Galerie De Arte à Nantes, avril 1997
Orangerie du Sénat à Paris, Juillet 1997 («ligne et couleur»)
Palais des Prisons à Venise, décembre 1997 («ligne et couleur»)
64ème Salon «Ligne et couleur» Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière à Paris, juin 1998
Ministère des Finances à Bercy, Paris, septembre 1998
Galerie ADAC à Paris, février 1999
Toit de la Grande Arche de la Défense, Juillet 2000 («Figuration Critique»).
Responsable à l’ADAC, des Ateliers de dessin et de modelage du XIè arrondissement, de l’atelier de dessin (modèle vivant) du XVIIè arrondissement. Exposition du 2 mars au 29 mars 2001

La relation entre l’homme qui est arrivé à un haut niveau de conscience avec l’animal, symbole de passion dans son état premier, est appelée par les alchimistes negredo, pour les boudhistes tibétains «le marécage» où naît le lotus, pour les chrétiens, l’argile avec laquelle Dieu a façonné Adam.

On trouve cette relation dans la peinture sous différentes formes. Saint-Georges qui combat le dragon, David contre Goliath, Saint-Antoine affrontant la tentation. Cet héritage mythologique a été reçu il y a des siècles par cette cérémonie initiatique et religieuse qu’on appelle la corrida.

L’homme contrôle soit sa cape ou sa muleta, soit son cheval. Il contrôle sa sexualité et son émotion qu’il met à son service pour dominer les énergies de sa nature au premier abord incontrôlables. Dans un moment donné, bête et homme rentrent dans «el sitio», un lieu où l’esprit parle le langue de l’instinct, en même temps que l’instinct parle le langage de l’esprit. Il ne font plus qu’un. Dans cet instant suprême, la mort de la bête symbolise sa dissolution dans l’esprit, dans la conscience. C’est cette cérémonie-là que Pierre Delorme a su capter. Pour moi, il ne fait pas un portrait de la violence mais la représentation d’une intense prise de conscience. On assiste au triomphe de l’âme. Dans ces tableaux, les toreros ont la dignité des moines ; on perçoit leur sagesse et l’absolu contrôle de leur geste. On voit le pouvoir spirituel qui a fait de leur ami le cheval un serviteur intelligent. C’est le chant de l’obéissance.
Servir et obéir, ce sont les deux valeurs clefs de l’initié.
On est vraiment en face d’une peinture initiatique. Je pense que si Pierre Delorme n’avait pas pratiqué depuis plus de trente ans les arts martiaux, il n’aurait pas pu faire ces dessins et ses tableaux…
Alejandro JODOROWXKY


Biographie :

Pierre Delorme est né le 23 mars 1947. Il monte à cheval depuis l’âge de 13 ans au moment où son père fait construire un maset à Eygalières, au cœur des Alpilles. Le lieu est particulièrement privilégié : les pistes cavalières y sont presque naturelles et la tradition camarguaise des chevaux et des toros y perdure depuis des siècles.

Etudiant en architecture à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, il se passionne pour l’architecture japonaise et découvre les arts martiaux.

Après avoir pratiqué l’aïkidô, il pratique le kendô à partir de 1969. Architecte DPLG, il obtient du gouvernement japonais une bourse de dix-huit mois pour aller étudier à Tokyo et faire une thèse sur les constructions résistant aux tremblements de terre. C’est là que, parallèlement à ses recherches, il étudiera profondément la Voie du Sabre auprès d’un maître exceptionnel, Okada Morihiro. Celui-ci, qui est aussi un très grand calligraphe, encourage Pierre Delorme à pousser plus avant l’étude des arts traditionnels japonais. Le secret des architectes étant le dessin, Pierre Delorme n’arrête pas d’écrire ou de dessiner (le mot est le même en japonais…)

Plusieurs fois champion de France de Kendô, Pierre Delorme participe à trois championnats du Monde (Los Angeles 1973, Londres 1976, Sapporo 1979).

Architecte du campus universitaire de Tunis à partir de 1975, il dirige d’importants chantiers. A côté d’autres bâtiments, il réalise la mosquée Sdi Abdeselem dont l’audacieux minaret en voiles de béton domine tout le campus. Il donne également de nombreuses conférences sur le Japon et les arts martiaux, en France comme à l’étranger.

Pierre Delorme, de 1992 à 1997, est professeur de Kendô à Rudrâ, l’école de danse de Maurice Béjart à Lausanne. A Paris, il est chargé de cours à l’Université de Paris VII pour les Disciplines Gestuelles de Tradition.

Il y a longtemps qu’il a abandonné son métier d’architecte, profession complètement sinistrée, pour ne se consacrer qu’à la peinture et à l’écriture.

Ses vacances dans le Sud-Est consistent essentiellement à monter à cheval dans les Alpilles ou la plaine de la Crau, notamment au milieu des toros de ses amis Granier, éleveurs réputés de père en fils. Et bien sûr, d’assister aux corridas.

Passionné par ses multiples activités, il ne cesse d’affirmer : «Dessiner, écrire, monter à cheval, combatte au sabre japonais, tout cela est la même chose : c’est la maîtrise de l’espace et du temps qui requiert impérativement l’unité du corps et de l’esprit».

Ouvrages de l’auteur

- «Dojô, le temple du sabre» (préface du Dr Cl. Durix), Ed. Solar, 1979
- «Kendô, la Voie du sabre», Ed. Lettres du Monde, 1980
- «Iaïdô, le tranchant du sabre» (préface du Dr Cl. Durix) Ed. de la Maisnie – Guy Trédaniel, 1984
- «Iaïdô II, le chemin du sabre» (préface du Dr Cl. Durix), Ed. de la Maisnie – Guy Trédaniel, 1984
- «Soleil Levant» (roman), Ed. de la Maisnie – Guy Trénadiel, 1986
- «Port Arthur, les grandes batailles de l’Histoire», Ed. Socomer, 1988
- «Les Arts Martiaux appliqués aux affaires», Ed. First, 1990
- «Comment être efficace en utilisant les Méthodes japonaises», Ed.. Grancher, 1991
- «Noble Art» (roman –préface Maurice Béjart), Ed. Trédaniel, 1993

Pour les Editions historiques Socomer, collection «Les Grandes Destinées» :

- «les Samouraïs», 1994
- «Miyamoto Musashi», 1994
- «Oda Nobunaga», 1995
- «Tsukahara Bokuden», 1995
- «Torera » (roman, Ed. Atlantica, 2000
- «kendô la voie du sabre ou la Révolution du Savoir être» (préface du Dr Cl. Durix), Ed. Guy Trédaniel, 2003
- «Le Management, un art martial», Ed Chiron, 2003

- «Comprendre la Corrida à cheval» (préface Michel Zuccarelli), Col. CAIRN, mars 2004 (Texte et illustrations de Pierre Delorme).


Rééditions :

- « Kendô, la Voie du sabre», (préface du Dr Cl. Durix), Ed. Guy Trédaniel, 1989
- «Comment être efficace en utilisant les méthodes japonaises», Ed. Marabout, 1992
- «Dojô, le temple du sabre», Ed. Budostore, 1994


Expositions de peintures et dessins sur la corrida :

- Toros y caballeros», Galerie ADAC, mars 2001
- «Hôtel Splendid», Feria de Dax, août 2001
- «Sol y sombra» (en collaboration avec Sophie de Paillette et Francisca Alcantara) – Siège de la Banque Dexia à Paris, octobre 2001
- «La Chicharra», féria de Nîmes, mai 2002
- «Les quatres saisons du taureau» Fontvieille, avril 2003
- «Hôtel Splendid» feria de Dax, août 2003