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Temporada
 

Corrida 
Formelle
Date
Jeudi - 10/06/04 à 19:00
Ville
MADRID
Plaza 'Las Ventas'
Plaza 'Las Ventas'
Ganaderia :  
ALCURRUCÉN (6)
ALCURRUCÉN ALCURRUCÉN
EL CID
EL CID
SERAFÍN MARÍN
SERAFÍN MARÍN
MATÍAS TEJELA
MATÍAS TEJELA
 
 
 
Corrida sous la présidence d'honneur du Roi d'Espagne


Heureusement que sire Juan était là. Grâce à lui, la corrida de la Beneficencia se termina sur des applaudissements. Mais la courtoisie ne fait pas oublier pour autant l'événement tauromachique lui même que Las Ventas réprouva avec force sifflets, une fois la piste redevenue vierge. C'est sur l'ensemble de la tarde que porta le jugement. Toros, présidence et toreros, à l'exception d'El Cid, se trouvèrent confondus dans la même sanction.

Il est vrai que les toros, des Alcurrucén, furent compliqués, ne se livrant guère généreusement, tarditos et violents à certains moments, nobles et fuyards à d'autres. Plusieurs d'entre eux firent l'objet d'une rébuffade publique. Le palco, à cause de son imperméabilité aux vertes injonctions, se trouva, de ce fait, inclus dans le syndrome allergique. Quant aux toreros, on les vit souvent bien embarrassés, voire dépassés. Serafín Marín fut même démissionnaire devant la difficulté incarnée par ses opposants.

Matías Tejela, sensible à la décomposition de l'ambiance de la « Monumental » jusqu'au délétère, perdit sa motivation et ne put confirmer ses excellentes dispositions jusqu'alors montrées depuis le début de la temporada. Les Madrilènes, soumis au « mal en pis », inversèrent les données. En la circonstance, le « pis » précédait le « mal », mais c'est pourtant Tejela, et non Marín, qui reçut le plus d'hostilité.

Enfin, quand même, El Cid était là, en tant que chef de lidia, en habit sang bleu (royal) et or, circonstances obligent. Le Cid, donc, bien présent, du moins devant son premier toro – son second se luxant l'antérieur droit en début de faena dut être puntillé en l'état – lui coupa une oreille, la seule de la journée. « Pianero » avait été pourtant, lui aussi, protesté par le public. Ce toro, réservé et évasif, se retrouva dans la « canasta » grâce à un déroulement technique impeccable. Les zapatillas enracinées, le corps solidement érigé et bien croisé, le poignet angulé pour présenter la muleta à l'oeil contraire, quieto et déterminé, le diestro connaît son travail et aime le faire.
L'animal, cerné dans un espace, maîtrisant ses intentions buissonnières, se souvint de sa condition de guerrier. Se succédèrent alors de jolis arcs de cercle suivis d'une estocade entière au deuxième essai.
La technique et la volonté, à défaut de l'émotion suscitée, furent justement récompensées par un brun cartilage velu.

Jacques MASSIP


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