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Temporada
 

Festival taurin avec picadors 
Formelle
Date
Samedi - 08/05/04
Ville
RONDA
Plaza de Real Maestranza
Plaza de Real Maestranza
Ganaderias :  
LOS RECITALES (1)
Luis ALBARRÁN - Don Luis ALBARRÁN GONZÁLEZ (1)
Luis ALBARRÁN - Don Luis ALBARRÁN GONZÁLEZ Luis ALBARRÁN - Don Luis ALBARRÁN GONZÁLEZ
NÚÑEZ DEL CUVILLO Joaquín (1)
NÚÑEZ DEL CUVILLO Joaquín
RUIZ YAGÜE Daniel (1)
RUIZ YAGÜE Daniel RUIZ YAGÜE Daniel
TOROS DE LA PLATA, S.L. (1)
VICTORIANO DEL RÍO - Don Victoriano del Río Cortés (1)
VICTORIANO DEL RÍO - Don Victoriano del Río Cortés VICTORIANO DEL RÍO - Don Victoriano del Río Cortés
ZALDUENDO (1)
ZALDUENDO
JOSÉ LUIS CAÑAVERAL
JOSÉ LUIS CAÑAVERAL
CAYETANO SANZ
CAYETANO SANZ
JAVIER CONDE
JAVIER CONDE
RIVERA ORDÓÑEZ
RIVERA ORDÓÑEZ
EL JULI
EL JULI
JOSÉ MARÍA MANZANARES II
JOSÉ MARÍA MANZANARES II
JAVIER AVILÉS
JAVIER AVILÉS
 
 
 
Ce samedi 8 mai 2004, la Maestranza de Ronda, place de toros vénérable s'il en est, s'ouvrait à un rejoneador, cinq maestros à pied, un becerrista, un Luis Albarrán, un Los Recitales, un Zalduendo, un Núñez del Cuvillo, un Victoriano del Río, un Daniel Ruiz et un de La Plata, un groupe flamenco et l'orchestre du lieu... De la variété donc, dans un des temples de la tradition tauromachique. Le cadre de cet événement était un festival au devenir pérenne à finalité caritative, organisé par un groupement de matadors et honorant cette année le grand Pedro Romero, né à Ronda en 1754. On prête à cet illustre ancien l'invention de l'utilisation du leurre à une main, spécialiste de l'estocade « al recibir ». Il aurait, dit-on, combattu environ 6000 toros.

A l'issue du paseo, une minute de recueillement fut observée en hommage à la mémoire du banderillero Antonio Pérez « El Pere », victime d'un accident de voiture.

José Luis Cañaveral, montant des chevaux blancs, obtint l'oreille d'un toro peu mobile.

Espartaco, face à un Los Recitales avisé, dut faire appel à sa conséquente expérience. La confrontation ne fut pas palpipante ; le novillo décidant de bloquer sa charge au niveau du corps du torero. Le public eut l'intelligence de faire la part des choses en interprétant la difficulté contingente et soutint de ce fait le natif d'Espartinas. Une mete y saca très basse, d'effet concluant, n'empêcha pas la pétition publique suivie par le président.

Ivoire, telle était la couleur du verso de l'élégant capote de Javier Conde. « Y voir », dans la double lecture du langage (NDR : pardonnez à votre serviteur, mais on ne renie pas si facilement ses références).
Le Malagueño annonçait-il, ainsi, subtilement, la couleur de son intention ? La réponse est « oui » ; Conde a accordé sa confiance d'entrée à ce novillo de Zalduendo. Le « cante » accompagna cette faena d'inspiration et le public se leva plusieurs fois.
Comment ne pas être inlassablement surpris par cette interrogation du toro, qui débute à distance de ce dernier, le corps cassé en avant, le bras tendu, longuement prolongé jusqu'au pico ? Et lorsque l'animal répond, une ronde suffit pour le placer plein drap, une autre encore et il est maintenant contre le ventre de l'homme, puis brusquement le manège s'évanouit : le torero regarde le ciel, comme dissocié de sa muleta et le toro regagne un instant l'illusion de sa liberté. Deux oreilles malgré un pinchazo et une moitié de lame. Une vuelta al ruedo pour le novillo.

Le Núñez del Cuvillo n'avait de douceur que dans le ton de son pelage, « melocotón ». Mobile au demeurant, il fut suffisamment teigneux pour faire valoir la technique de Francisco Rivera Ordóñez. Ce torero a du pouvoir, il sait gérer les problèmes rencontrés en cours de lidia et pourtant son toreo ne fleurit pas complètement. Encore en ce jour, et malgré l'oreille obtenue, il en fut ainsi. Il fit partager l'ovation de la vuelta à son adorable petite fille, dans une tendre complicité qui a dû fort défriser certains représentants de l'édilité catalane.

Il était un peu bizco de la gauche et bien charpenté le Victoriano del Río destiné au Juli. Mais celui-ci eut, en fait, plus de mal avec le public qu'avec son novillo. El Juli l'avait pourtant officiellement annoncé : il ne banderillait plus. La rigidité des pointes d'acier devenant pour lui incompatible avec l'onctuosité du tissu de la muleta dont il envisage mieux encore l'exploitation. Il laissa donc l'usage des bâtonnets colorés à ses subalternes, résistant aux injonctions du public qui ne s'attiédit du fait.
Pourtant, le maestro sut rétablir la relation, muleta et épée en main. Il obtint une réconciliation brillante, notifiée par une nuée de mouchoirs blancs en guise de calumet. Deux oreilles.

José María Manzanares fils reçut un représentant de Daniel Ruiz. Le toreo est académique et soyeux. Le novillo était noble, l'ensemble fut joli mais manqua de transmission. L'assemblée manifesta quand même sa reconnaissance au diestro, le soutenant après un pinchazo et l'acclamant après une entière. Le sang d'origine Jandilla s'exprima dans la belle lutte du novillo contre la mort. Un trophée pour le torero.

En remportant le « Zapato de Plata » d'Arnedo, Javier Avilés gagna l'honneur de sa présence à Ronda. Présence non usurpée, le jeune torero prit rapidement la mesure du torito sans le dominer pour autant facilement. L'ensemble fut très plaisant, électrique, bien accordé dans le partage des ardeurs et clôturé par une estocade foudroyante. Deux cartilages très fêtés.

Jacques MASSIP

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