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Temporada
 

Corrida 
Formelle
Date
Jeudi - 13/05/04
Ville
JEREZ DE LA FRONTERA
Plaza de JEREZ DE LA FRONTERA
Plaza de JEREZ DE LA FRONTERA
Ganaderia :  
NÚÑEZ DEL CUVILLO Joaquín (6)
NÚÑEZ DEL CUVILLO Joaquín
JESULÍN DE UBRIQUE
JESULÍN DE UBRIQUE
JAVIER CONDE
JAVIER CONDE
JOSÉ MARÍA MANZANARES II
JOSÉ MARÍA MANZANARES II
 
 
 
Par deux fois, relate l'histoire taurine locale, les arènes de Jerez de la Frontera furent ravagées par un incendie. En ce jeudi 13 mai, le risque se situait plutôt du côté de l'inondation. Le ciel brunâtre et tonitruant disposait d'arguments dissuasifs et malgré cela la plaza était à moitié occupée. Il est vrai que l'on était en droit d'espérer assister à une certaine qualité de tauromachie, à défaut d'intensité, les Núñez del Cuvillo présentant habituellement plus de noblesse et de franchise que de force et de genio. Les habitués le savent et viennent en connaissance de cause. Les toreros doivent donc être en mesure de répondre à la spécificité de ces toros.

Jesulín de Ubrique, en parme et or ; Javier Conde, en blanc et argent avec parements noirs, et José María Manzanares fils, en bleu profond et or, étaient les préposés du jour.

Jesulín de Ubrique est sorti juché sur les solides trapèzes des porteurs, avec deux oreilles. C'esr sur son second toro qu'eut lieu l'exérèse.
Ce torero, encore jeune, trente ans, en est à sa quatrième carrière. On se souvient de lui, novillero, grand, maigre, extrêmement déterminé et disposant d'un très bon bagage technique, une personnalité à n'en pas douter. Ensuite, l'alternative donnée par José María Manzanares, en septembre 1990, le catapulta vers une grande popularité à défaut de la notoriété, toréant avec le même calcul séducteur, les toros, les aficionados et les amateurs des ridicules spectacles télévisés. Jesulín de Ubrique finit par écoeurer Jesús Janeiro Bazán (son vrai nom), au point d'en interrompre sa carrière durant deux ans. Lorsqu'il s'accorda à nouveau de revêtir l'habit lumineux, de toute évidence, ses représentations avaient changé et, du même coup, ses références. Tout à la situation présente, sans un regard à la recherche d'une connivence marchandée avec le public, chaque geste chargé d'intention torera.
Montera basse ! Monsieur Jesulín, bien rares sont les personnes capables d'une telle remise en question. Puis, il y eut son terrible accident de voiture. Les lésions vertébrales lui interdirent longtemps toute expression motrice. Une épreuve dont on sort encore différent, surtout dans l'appréciation de ce qui se présente à vivre. C'est au nom de tout cela qu'il était permis, ce jour d'orage à Jerez, de prêter un peu d'énergie, par la pensée, aux porteurs, lors de la sortie a hombros.
Les deux oreilles de « Rosito » auraient sûrement été accompagnées d'une oreille de « Juguetero », premier toro de la course, sans trois pinchazos. Jesulín toréa très bien ses deux opposants, avec une mention particulière pour « Rosito » dont les capacités physiques nécessitèrent un semblant de pique.
Le torero utilisa les cites à quelques mètres pour dynamiser la charge, s'appuyant sur le fond de noblesse de l'animal. La muleta, au fil de la faena, se révéla thérapeutique tant à droite qu'à gauche, avec de délicieux moments, telles ces trois passes de sortie, très basses et d'une remarquable douceur, en fin de lidia.
Une entière sur suerte contraire et applaudissements à l'arrastre.

La pluie s'autorisa sans réserve, désagrégeant le public, lors du premier toro de Javier Conde. Celui-ci eut des difficultés à lier son oeuvre et se fit souvent toucher le drap. Malgré cela, quelques séquences portant son sceau grisèrent le public. Une estocade complète et foudroyante eut pour effet d'établir une concurrence entre les parapluies et les mouchoirs surgis des poches, à laquelle fut sensible le président.
Le second toro du Malagueño, tué par une « honda caída » après trois pinchazos, fut sifflé à l'arrastre tandis que le maestro bénéficiait de l'ovation lors de son salut au tiers. La lidia s'était déroulée entre un sol gluant et un plafond de nuages sombres. Conde, « dezapatillé », chercha longtemps le sitio et le rythme, y parvenant en peu de temps avant la démission du toro.

C'est également par un salut au tiers et silence au cornu que se solda la première actuación de Manzanares fils. « Famoso », sorti en troisième position, laissa deviner une noblesse malheureusement éteinte par le manque de tonus. Manzanares en utilisant surtout sa main gauche, soignant chaque passe, fit quand même jouer la musique.
Le dernier toro de la course, « Catetón », planta ses cornes dans le sable mouillé, puis fit sauter les planches, pour se faire, enfin, conspuer par le public qui ne voulait pas de lui. Très concentré, soucieux de la gestion des forces de son adversaire, Manzanares toréa très bien en insistant, une fois encore, sur les sériex gauchères, jusqu'à ce que la nostalgie du chiquero saisisse « Catetón ».
Une entière bien située sur un engagement dynamique et sincère libéra un trophée.

Jacques MASSIP


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